1978
Entraide des dames valdôtaines
Le 30 juin dernier à 20h30, au siège central de l’Union a eu lieu la troisième rencontre des dames valdôtaines. Elles voulaient poursuivre l’entretien ouvert lors du « Rendez-vous » d’Aoste.
En une période historique où les monarchies sont en déclin, nous, femmes valdôtaines, nous ne voulons plus limiter notre rôle à celui de « reine du foyer ». Ne vous en préoccupez pas, messieurs ! Oh ! non. Vous auriez tort. Ce n’est pas pour autant que nous négligerons ni notre maison, ni nos enfants et rassurez-vous : nous aurons toujours un petit faible pour les recettes de cuisine, avec votre aide, naturellement. .
Mais nous voulons nous aussi, qui représentons plus de la moitié de l’électorat, donner notre apport et assumer nos responsabilités dans le présent et le futur social, humain, économique et politique de notre Vallée.
C’est idiot et lâche « au non plus » de se plaindre que le logis s’écroule, n’ayant jamais rien fait pour le consolider.
Nous mettons donc les mains à la pâte et, le dernier jour de chaque mois, nous nous retrouverons pour signaler, discuter, suggérer des idées, et solutionner les difficultés politiques et sociales du Val d’Aoste. Mais aussi celles de nos enfants, nos maris et frères et sœurs, car toute question regardant la société dans laquelle nous vivons, nous touche de près. Dans ce but nous avons proposé de former des groupes de travail selon les intérêts personnels ou la compétence de chacune d’entre nous.
A savoir :
1) Ecole et culture (école populaire et ateliers d’enfants dans les différentes communes et participation active des parents aux « Consigli di classe et d’istituto).
2) Santé et assistance (surtout aux personnes âgées, aux malades chroniques, aux enfants, aux « cas particuliers »).
De la plus haute importance suivre de près, en vue d’intervention, la politique générale de la Santé. Plusieurs d’entre nous ont signalé la nécessité d’une campagne contre l’éthylisme.
3) Agriculture- aménagement du territoire-tourisme en milieu agricole.
4) Activité des Communautés de montagne.
Ultérieurement d’autres groupes de travail se formeront au fur et à mesure des besoins. Dans l’immédiat des « Entraides des dames valdôtaines » se constituent dans les communes de Quart, Sarre, Charvensod, Arvier, Arnad et bien d’autres vont suivre.
Un propos en emmenant un autre, les participantes ont exprimé le désir d’organiser des causeries sur l’histoire de notre Vallée, la légitimité du français et du patois et surtout sur le fédéralisme, ce fédéralisme qui épanouit l’individu et refuse le système du troupeau.
Commençons donc, chères amies, ayant foi dans notre travail accompli avec amour et intelligence, car s’il suffit d’une étincelle pour allumer un incendie, que ne pourrions-nous entreprendre, nous femmes valdôtaines, jour après jour, pour le bonheur et l’autonomie réelle de notre peuple.
Ne l’oubliez pas et « à nous revoir » au 31 juillet à 20h30, au siège central de l’Union Valdôtaine, 29, avenue des Maquisards, Aoste.
Mihette de Gignod.
Tiré du Peuple n. 28 du 15/07/1878
Entraide des femmes valdôtaines
Le 21 août dernier Monsieur Montesanti a entretenu, avec sa compétence habituelle, un groupe de femmes sur les problèmes les plus importants qui concernent la Santé publique, notamment la proposition de loi sur l’organisation des services sanitaires et sociaux approuvée par le Conseil Régional et qui a été repoussée par le président de la Commission de Contrôle.
< Cette loi demeure l’instrument principal de la future réforme du système sanitaire du Val d’Aoste et c’est pour cela qu’on souhaite sa définitive et rapide approbation. On a également discuté, puisqu’ils sont tous étroitement liés des problèmes de l’hôpital, notamment du règlement des rapports avec l’Ordre Mauricien et de l’Organisation des services qui font encore défaut et encore de l’application des lois, sur les Consultoires familiaux et l’interruption volontaire de la grossesse. Naturellement ces problèmes intéressent vivement toutes les femmes souhaitant une action décisive pour donner à la VDA des instruments efficaces dans le domaine de la santé, des services sociaux et de l’assistance publique.
A ce propos nous regrettons, vu l’importance des arguments, que la participation des femmes à la rencontre n’était pas assez nombreuse. Nous nous souhaitons donc, pour l’avenir, d’être un plus grand nombre, car nous avons l’intention de faire, si possible, d’autres rencontres avec M. Montesanti et d’autres experts, toujours sur le problème de la santé, qui sont très importants surtout pour les femmes.
Et pour conclure nous vous rappelons que près le Siège de l’Union Valdôtaine 27, avenue des Maquisards tous les derniers jours de chaque mois, à 20h30, les femmes désirant se retrouver entre elles, discuter de n’importe quel problème, ou faire quelque chose pour nous et pour le bien-être de la VDA sont les bienvenues à ces rendez-vous.
Tiré du peuple n. 33 du 22/09/1978