1982
Les voeux de l’Entraide
Le 1981 s’en est allé avec son fardeau de drames, de douleurs, d’espoirs trop souvent déçus. Est-ce que nous sommes encore capables de donner et recevoir amitié et amour, de nous réjouir des beautés que la nature, malgré nous, nous offre à chaque pas, de rire avec nos enfants et prier avec nos vieux ?
Ce n’est pas pour oublier les drames collectifs de notre époque que nous adressons à tous les valdôtains nos vœux les plus sincères pour la nouvelle année, qu’ils puissent toujours chercher la sérénité dans leurs foyers et la force d’œuvrer unis pour l’avenir de leur pays.
Bien au contraire, nous sommes convaincues que la conscience des dangers qui menacent, en différentes manières, la liberté et la paix dans l’Europe et le monde entier doit confirmer tout le monde dans le propos de défendre, à tous les niveaux, nos institutions démocratiques ; tout le monde doit s’engager pour que le mot « participation » ne reste pas un slogan mais un moyen de renouvellement de notre communauté.
Tiré du Peuple n. 1 du 8/01/1982
Les femmes Landsgemeindicides
Appenzell – Réuni le 23 novembre ’81 à Appenzell Rhodes intérieures, a décidé, par 39 voix sans opposition mais avec de nombreuses abstentions, de recommander à la Landsgemeinde du printemps 1982 d’accorder le droit de vote et d’éligibilité aux femmes. Ainsi, le peuple appenzellois se prononcera à nouveau sur la question, dix ans après qu’il ait refusé ce droit aux femmes pour la dernière fois.
Lors de son allocution d’entrée en matière, le Landammann Baptist Fritsche, président du gouvernement et président du Grand Conseil (encore une particularité de ce canton), a constaté que la question du droit de vote des femmes ne soulève pas l’enthousiasme au sein de la population. Toutefois nombreuses femmes se sentent victimes d’une discrimination et le Landammann Fritsche est d’avis qu’il est temps de leur accorder ce qu’elles demandent.
En fait, il semble qu’une bonne partie des citoyens mâles du demi-canton ne sont pas opposés au suffrage féminin. Ceux qu’ils craignent en revanche c’est que leur traditionnelle Landsgemeinde ne survive pas à l’innovation. Certains se demandent quel signe distinctif permettrait de reconnaître les femmes habilitées à participer à la Landsgemeinde (les hommes doivent porter le sabre). D’autres pensent que l’estimation du nombre de voix serait très difficile si le nombre de votant doublait. Le Landammann Fritsche s’est dit convaincu que ces questions ne sauraient amener les citoyens à refuser aux femmes le droit de vote.
Le Grand Conseil a donc accepté la proposition du gouvernement assez facilement. Toutefois cela ne veut pas dire que « les carottes sont cuite » et que le vote de la Landsgemeinde du printemps prochain ne sera qu’une formalité. Au contraire, dans les coulisses de l’hôtel de ville d’Appenzell, on était plutôt convaincus que les femmes n’ont que peu de chances de se voir accorder enfin le droit de vote.
(Tiré du « Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais » mardi 24 novembre 1981)
Tiré du Peuple n. 3 du 22/1/1982
Concours de dessin pour les enfants
A l’occasion du Rendez-Vous valdôtain d’Aoste, l’Entraide des Femmes Valdôtaines organise, comme chaque année, le concours de dessins pour les enfants des écoles maternelles, élémentaires et moyennes, sur le thème suivant :
LES FLEURS DE LA VALLEE D’AOSTE
Modalités :
– le sujet doit être réalisé sur des feuilles de 24 cm, sur 30 ;
– on peut présenter un seul dessin pour chaque enfant ;
– il faut indiquer le nom, le prénom, l’âge et la classe derrière la feuille ;
– les dessins doivent parvenir au Siège Central de l’UV avant le 27 mai 1981, dernier délai ;
– une commission spéciale jugera les dessins après les votations des visiteurs de l’exposition, organisée à l’occasion du « Rendez-Vous » ;
– le dimanche 31, à 15h00 aura lieu la remise des prix.
Les enfants qui le désirent pourront participer au petit récital de poèmes, de chants et de musique, qui se déroulera à l’occasion de la remise des prix.
Tiré du Peuple n. 17 du 8/05/1981
Notre santé
Une action de prévention du carcinome de l’utérus a été entreprise depuis quelques années sous l’égide de l’Assessorat régional à la Santé et Aide Sociale.
Cette action s’exerce dans les centres de prélèvements de Morgex, Villeneuve, Cogne, Châtillon, Saint-Vincent, Valtournenche, Chambave, Verrès, Donnas et Pont-Saint-Martin. A Aoste, les prélèvements sont effectués dans les trois dispensaires communaux ou au centre de consultation de la Division obstétrique et gynécologie.
En revanche, le diagnostic est établi par le Service d’anatomie et histologie pathologique et de cytodiagnostic d’Aoste.
A la date du 30 septembre 1981, 41.177 femmes ont subi cet examen absolument inoffensif, même effectué pendant la grossesse et, qui, en plus est gratuit.
Les résultats, enregistrés sur des formulaires spéciaux sont, selon une convention internationale, divisés en cinq classes. Les deux premières se rapportent aux altérations de type inflammatoire normales ou bénignes ; les trois autres, aux lésions plus graves, voire même cancéreuses.
Dans ces deux derniers cas, de nouveaux examens s’imposent, et notamment la colposcopie (examen à la loupe qui donne une vision agrandie – 40 fois – des lésions du col utérin), éventuellement suivie du prélèvement d’un petit fragment du tissu en vue de l’examen histologique.
En synthèse, les résultats ont révélé que pendant cette période, le cas de cancer ont régressé, passant de 4 à 1,4 pour mille femmes. En effet, le cancer dépisté à l’état embryonnaire peut être guéri. Il est donc indispensable que les femmes se soumettent à cet examen avant même d’avoir ressenti quelque trouble.
Dès la première visite, une fiche individuelle est établie ; ainsi chaque femme est-elle régulièrement suivie et, au besoin, appelée à renouveler ses examens.
L’examen cytologique employé dans les cas précis de cancer à l’utérus permet non seulement de dépister à temps la tumeur, mais encore de repérer et soigner la moindre infection qui, en général ne provoque aucun symptôme, mais cache trop souvent la présence d’un cancer.
Le pap-test se révèle donc un moyen efficace pour la prévention du cancer à l’utérus, mais ses effets dépendent de l’entière collaboration de toutes les femmes.
Tiré du Peuple n. 5 du 5/02/1982
Année de l’handicapé
« L’année du handicapé » s’est écoulée, mais ce n’est pas une bonne raison pour laisser tomber dans l’oubli les problèmes qui touchent la vie entière de tant de familles et aussi la société.
L’année qui vient de s’écouler était dédiée, comme tout le monde sait, aux problèmes des handicapés. Au Val d’Aoste, comme ailleurs, on a beaucoup discuté à ce sujet, on a essayé aussi de faire quelques pas en avant (par exemple la nouvelle loi sur les postes de travail ; les premières œuvres publiques respectant les critères spéciaux de construction pour favoriser les handicapés ; le nouveau centre de séjour temporaire pour les handicapés graves, etc.).
« L’année du handicapé » s’est écoulée, mais ce n’est pas une bonne raison pour laisser tomber dans l’oubli les problèmes qui touchent la vie entière de tant de familles et aussi la société. Lors des débats que nous avons suivis, notamment celui qui s’est déroulé au Palais Régional les 7 et 8 novembre 1981, tout le monde a souligné plusieurs fois la nécessité d’une autre attitude mentale envers les handicapés, que nous devons considérer comme des personnes ayant nos mêmes droits et nos mêmes devoirs, mais qui sont soumises à de plus grandes difficultés à cause de leur handicap, des personnes que nous devons aider sans fausse pitié et sans préjugés.
Il faut, peut-être, à ce point, souligner un fait : les valdôtains, qui dans leurs petites communautés rurales avaient souvent su accepter et intégrer les personnes différentes, ont été considérés longtemps un peuple de handicapés et de sous-développés.
Deux exemples suffisent : P. Giacosa, dans le livre « Cogne », nous dit que les touristes bien souvent étaient enchantés par les merveilles du paysage et ils n’observaient pas tellement les habitants ; au contraire, voyant quelques handicapés qui se présentaient devant eux avec simplicité, sans crainte ni méfiance, ils jugeaient toute la population d’après ces exemples.
A une époque beaucoup plus récente, à peu près vers les années 1970, même un ancien président de la république italienne s’est encore borné à ce cliché.
La grande participation aux débats publics, par exemple à celui que nous venons de rappeler, est la meilleure preuve que les valdôtains n’ont pas tellement besoin de leçons sur l’attitude mentale envers les personnes en difficulté : elle fait déjà partie de leur culture. Ils doivent cultiver ces bonnes qualités de la vie de nos villages et, s’il le faut, les transférer dans le contexte de la ville et de la vie moderne. Pour cela, je voudrais rappeler encore les étapes fondamentales qu’il faut organiser le mieux possible pour essayer d’assurer à tout le monde une vie meilleure.
LA PREVENTION
Prévenir le handicap veut dire, par exemple, s’informer correctement sur les maladies congénitales (d’origine génétique et autres). Parler, comme on a entendu au débat, de méfiance envers les nouveaux services de prévention démontre une totale ignorance des possibilités de diagnostic précoce que le progrès scientifique nous offre.
Pour mieux informer nos lecteurs nous reviendrons prochainement sur ce sujet.
Prévenir un handicap veut dire aider la femme (le couple, mieux encore) à être préparée non seulement à son nouveau rôle de mère, mais aussi à l’accouchement : veut dire œuvrer pour avoir des structures sanitaires efficaces et les meilleurs opérateurs possibles du point de vue professionnel.
Prévenir le handicap veut dire aussi éliminer, tant que possible, les causes d’accidents dans toutes les activités humaines mais surtout chez les enfants.
Prévenir le handicap veut dire aussi lutter contre l’alcoolisme, l’aliénation mentale, la drogue.
LES STRUCTURES SOCIALES
Structures d’appui aux familles qui ont un handicapé grave. La querelle sur ce sujet a été très longue.
– La création, rue Laurent Cerise, d’un centre de ce genre est maintenant une réalité.
Nous ne devons quand même pas oublier les exigences des familles les plus éloignées de la ville et, s’il est nécessaire, nous devons créer des structures décentralisées.
– Structures sanitaires et socio-sanitaires. La récente constitution de l’Unité Sanitaire Locale a apporté peut-être dans l’activité des structures sanitaires un peu d’incertitude qui nous espérons, sera passagère.
– Les associations des volontaires. Elles peuvent avoir un rôle assez important, que nous pouvons résumer ainsi : soutien aux familles et aux handicapés, contrôle démocratique de l’activité des opérateurs et des administrateurs.
Leur importance est énorme, non seulement pour les handicapés, mais aussi pour les alcooliques et les drogués.
Au Val d’Aoste nous devons nous considérer tous engagés dans cette direction, particulièrement les femmes.
L’école. Nous ne voulons pas faire un bilan des initiatives dans ce domaine. (La revue, qui paraîtra prochainement, en parlera aussi).
– Nous voulons souligner seulement le fait qu’il est important qu’au Val d’Aoste on cherche, chacun pour sa part de responsabilité, à consolider et rendre plus efficaces les initiatives d’intégration des handicapés dans les écoles. Nous ne pouvons pas accepter que ce processus soit arrêté ou réduit. Il est trop important, non seulement pour l’enfant, mais aussi pour changer l’attitude mentale des gens envers les handicapés et leurs familles.
Le travail. Voilà une autre grave difficulté pour beaucoup de jeunes gens, que nous retrouvons plus dramatiquement encore dans la vie d’un handicapé. La loi régionale qui permettra aux handicapés un recrutement privilégié sera-t-elle un instrument efficace ? Nous le souhaitons et nous nous engagerons pour chercher d’autres solutions si celle-ci n’est pas suffisante.
– D’ailleurs, il ne faut pas oublier qu’un handicapé n’est pas simplement un invalide qui pourra travailler un peu moins. Il est souvent une personne qui doit trouver un milieu de travail à sa mesure, ce qui n’arrive pas souvent. Peut-être aura-t-il besoin d’un soutien psychologique. Peut-être, s’il a trop de difficultés à trouver un travail, il se renfermera en soi-même, et il aura de plus en plus peur des autres.
Il faut arriver à s’occuper de chaque cas de façon différente, parce que chaque handicapé peut avoir des nécessités différentes.
Pour terminer, nous voudrions rappeler les paroles très claires et très simples qu’un handicapé, le docteur Guidi, a prononcées le jour du débat au Palais Régional. Il nous a rappelé que les handicapés sont quand même des citoyens qui ont nos mêmes devoirs : seulement ils ont dans leur vie des difficultés supplémentaires. Il a parlé aussi aux parents aussi aux parents des handicapés : il leur a rappelé, en quelque sorte, que le handicapé a besoin d’être aidé de la manière la plus efficace possible. Et parfois, a dit le docteur Guidi, la manière la plus efficace peut être aussi de reconnaître les limites de chaque personne handicapée. Le handicapé, plus que tout autre individu, a besoin surtout de sérénité, et il est certain que cette sérénité sera un fruit de l’amour de ceux qui l’entourent, en premier lieu de ses parents.
Lina VOYAT
Tiré du Peuple n. 5 du 5/02/1982
Prévention des accidents domestiques dans l’enfance
Dans « Le Peuple Valdôtain » du 5 février 1982, nous avons publié un article sur le problème des handicapés dans lequel nous nous proposions de revenir sur la question de la prévention. Nous commençons en parlant des accidents domestiques dans l’enfance.
Tout âge de la vie est exposé aux accidents mais particulièrement celui de l’enfant et le troisième âge.
En effet ces deux périodes de la vie sont caractérisées par la vulnérabilité physique, par une capacité de coordination carentielle ou absente et souvent par l’incapacité d’éviter l’événement nuisible.
L’enfant en outre, poussé par son aventureux sans de curiosité, s’expose particulièrement au danger.
Dans tous les pays européens, l’une des premières causes de mort entre un an et quinze ans est due aux accidents. Parmi ceux-ci la plus grande fréquence a lieu dans les premiers quatre ans de la vie. En Italie les accidents (dont les plus fréquents sont ceux domestiques) causent au moins 30% des morts dans les sujets de un à quinze ans.
Les accidents domestiques.
En grandes lignes on peut les classer ainsi :
dans les premiers mois de vie prévaut la suffocation mécanique accidentelle ; du quatrième au douzième mois de vie il y a surtout les chutes et l’inhalation ou la déglutition de petits objets ; de un à quatre ans les enfants sont surtout victimes de brûlures, de noyades, d’électrocutions, de blessures, d’empoisonnements.
Dans le tableau ci-dessous nous reportons les principaux facteurs d’accidents domestiques :
Les principaux facteurs d’accidents domestiques
Facteurs sociaux
– familles nombreuses avec plusieurs enfants en bas âge
– mauvaises conditions d’hygiène
– mauvais entretien de la maison
– maisons nouvelles dépourvues des élémentaires
– mesures de sûreté
– insuffisante surveillance des mineurs
Facteurs liés à la civilisation
– objets hors d’usage potentiellement dangereux
– nouveaux objets offerts par le progrès technologique
– risques de différents types (par ex. les sachets en plastique)
Causes humaines
– précédent handicap
– impulsivité, immaturité, curiosité
– violence dans les jeux
– milieu (film, télévision)
Il faut souligner que la protection de l’enfant des accidents est confiée exclusivement à l’adulte qui, pour être efficace dans ce secteur, doit connaître les caractéristiques de chaque âge et les risques qui s’y rattachent. Il faut malheureusement remarquer que si généralement tous les parents s’intéressent à la croissance de leur bébé, à son alimentation, et se préoccupent peut-être si leur enfant est dérangé par quelque malaise passager, ils ne se soucient pas de la même manière de créer autour de lui un milieu suffisamment sûr pour prévenir au moins une grande partie des accidents.
Tout n’est pas évitable mais un grand nombre d’accidents pourraient être évités si la personne qui garde l’enfant (qui ne doit jamais rester complètement seul) prêtait une plus grande attention.
D’ailleurs ce chapitre est l’un des plus importants de la pédiatrie moderne, qui par des analyses épidémiologiques doit être à même d’évaluer les conséquences de façon précise et, avant encore, de réaliser une prévention efficace.
Il est nécessaire que le pédiatre et le médecin commencent une œuvre d’ « éducation sanitaire » c’est-à-dire convaincre les familles à adopter les mesures élémentaires de sûreté, élaborer des programmes de prévention, engager de façon responsable les structures publiques (centres de consultation, crèches, écoles) etc…
C’est là peut-être le moyen le plus efficace pour réveiller la conscience et résoudre un problème qui dans un pays comme l’Italie a été complètement négligé.
Librement traduit du « Corriere Medico du 21/12/1981
Tiré du Peuple n. 6 du 12/2/1982
Les accidents sur le travail
Les données de l’INAIL pour 1981 nous disent qu’en VDA ont été enregistrés 5355 accidents du travail. La tendance générale de 1979 à aujourd’hui est d’une augmentation progressive et préoccupante des accidents surtout dans le secteur agricole. Cela semble être dû à une plus grande mécanisation et à l’orographie tourmentée de notre Région.
Bien qu’en VDA on œuvre beaucoup pour la prévention, l’incertitude de l’avenir et la conflictualité interne influent remarquablement sur l’activité des travailleurs.
Dans les secteurs des maladies professionnelles on enregistre par contre une diminution : la silicose, à la suite de la fermeture de la mine de Cogne et du haut fourneau de l’établissement d’Aoste et grâce à de nouveaux dispositifs de sécurité, est en régression. Les infections réversibles de l’appareil respiratoire sont aussi en diminution.
Au contraire la surdité due aux bruits augmente de manière inquiétante (au moins 30% en plus par rapport à 1980 !).
Mais à ce sujet voilà ce que nous dit le bulletin d’information de la Communauté européenne. L’excès de bruit était autrefois considéré comme un simple désagrément ; on sait aujourd’hui qu’il s’agit d’un important problème de santé. Les effets nocifs du bruit ne se limitent pas à des troubles de l’audition, mais affectent aussi d’autres facultés. C’est pourquoi la lutte contre le vacarme a pris une place prépondérante dans les efforts de protection de l’environnement. On a pu prouver que l’exposition à un bruit intense altérait le fonctionnement du cerveau et celui du système nerveux, jusqu’à entraîner des déficiences physiques chez les animaux comme chez les humains.
Aussi des efforts ont-ils été entrepris afin de protéger le public d’une exposition excessive aux bruits de toutes sortes. On a, par exemple, amélioré l’isolation dans la construction, ou encore disposé des écrans sonores le long de certaines autoroutes. Les mesures de protection se multiplient aussi dans les usines et sur les autres lieux de travail.
L’un des principaux problèmes rencontrés au cours de cette vaste campagne de protection concernait la comparabilité des appareils de mesure et d’évaluation sonore. Il est en effet très important, si l’on veut mener une action efficace, de pouvoir s’appuyer sur des données et des tests fiables. Il faut notamment que ce qui est approuvé ou, au contraire, jugé inacceptable dans un pays donné, soit apprécié de façon comparable dans les pays voisins.
Ce problème est particulièrement aigu en ce qui concerne certains équipements de type industriel, dont la valeur marchande se chiffre par millions. Ceci explique que de grandes conférences internationales ont été récemment organisées à Washington et à Bruxelles pour tester le niveau sonore de certains de ces équipements. Les gouvernements se sont également promis de renforcer la coopération dans ce domaine et surtout dans les secteurs prioritaires qui font déjà l’objet de dispositions légales dans certains pays. C’est ainsi que la Communauté européenne a agi en commun avec les Etats-Unis dans le secteur des équipements utilisés pour la construction.
La Commission vient de publier une communication dans laquelle elle recommande d’intensifier ce genre d’efforts, notamment dans le domaine des marteaux-piqueurs, des compresseurs, des grues et autres bulldozers. La plupart de ces engins sont répandus à un grand nombre d’exemplaires et font l’objet d’un commerce international intense. Ainsi, rien qu’en R.F. d’Allemagne, le nombre de grues en activité s’élève à environ 45.000. Quant aux exportations mondiales d’engins de construction, elles s’élevaient, en 1979, à environ 11,5 milliards de FF (77 milliards de FB).
C’est pourquoi il est important d’introduire des normes de protection, tant pour les travailleurs que pour le public, sans causer de dommages à l’industrie ni affecter le commerce international.
Tiré du Peuple n. 7 du 19/02/1982
Des chances égales pour les femmes dès 1985
Le combat que mènent les femmes pour obtenir un statut égal à celui de leurs compagnons est une affaire de longue haleine. Des progrès importants ont été accomplis dans ce sens au cours des dix dernières années. On entend souvent dire que, pour la jeunesse actuelle, l’égalité entre garçons et filles va de soi et ne pose pas de problème.
Peut-être… Il n’en reste pas moins vrai que le principe de l’égalité est encore contredit par certaines dispositions législatives, juridiques, fiscales et autres. Par ailleurs, chacun peut constater que certains domaines d’activité, à commencer par celui de la politique et des affaires publiques, demeurent largement dominés et investis par les hommes. En dépit de certaines apparences, le combat pour l’égalité est donc loin d’être achevé, et il reste beaucoup à faire.
La Communauté européenne est à la pinte de ce combat depuis plusieurs années. L’action communautaire en vue d’améliorer la situation des femmes a commencé au début des années 1960 par des études et des recommandations sur l’application , dans les Etats membres, de l’article 119 du Traité de Rome, article qui prévoit l’égalité salariale des hommes et des femmes.
Mais c’est en 1974 qu’une étape décisive a été franchie, les ministres européens ayant exprimé la volonté politique d’assurer l’égalité quant à l’accès à l’emploi, à la formation et aux conditions de travail. Ce vaste programme a été concrétisé par l’adoption de trois directives importantes et complémentaires. La première, qui concerne l’égalité de rémunération, date du 10 février 1975 ; la seconde sur l’égalité de traitement dans l’emploi, du 9 février 1976 ; la troisième, sur l’égalité en matière de sécurité sociale, a été adoptée le 19 décembre 1978.
Ces trois directives ont eu pour effet d’accélérer l’adoption de dispositions législatives nationales assurant l’égalité dans les différents Etats membres. Des enquêtes récentes ont cependant montré que ces lois n’étaient pas appliquées de façon uniforme et satisfaisante dans toute la Communauté.
Celle-ci a également apporté un soutien financier, par l’intermédiaire du Fonds social européen, à des programmes de formation professionnelle destinés à faciliter l’accès des femmes aux emplois dans lesquels elles étaient traditionnellement sous-représentées. Mais, là encore, les faits démontrent que les bonnes intentions ne suffisent pas. Les femmes comptent parmi les principales victimes du chômage qui sévit aujourd’hui en Europe. L’introduction de technologies nouvelles permettant des économies de main-d’œuvre dans des domaines tels que les travaux de secrétariat et le commerce de détail, oà la présence féminine est prépondérante, est l’une des causes de l’augmentation du chômage féminin. Il y en a bien d’autres.
Répondant notamment à l’appel lancé par le Parlement européen en février 1981, la Commission européenne a décidé de renforcer et d’élargir ses activités, en faveur des droits de la femme. Un nouveau programme d’action, qui couvre la période 1982-1985, vient d’être élaboré sous l’égide de M. Ivor Richard, membre de la Commission chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’éducation.
Ce programme comprend 16 propositions d’actions concrètes, réparties en deux grands volets : celui du renforcement des droits individuels, et celui de la réalisation pratique de l’égalité des chances. Le premier volet vise essentiellement à prolonger et à garantir l’application des trois directives déjà en vigueur, notamment en introduisant la possibilité de recourir à des procédures d’infraction.
La Commission veut s’attacher à clarifier les implications des directives dans les domaines du droit civil, commercial et fiscal, ainsi que dans celui de la sécurité sociale. En effet, cette dernière repose encore sur des conceptions qui ne répondent plus aux réalités actuelles et doivent donc être changées (par exemple, l’idée que l’homme est responsable de la subsistance de la famille).
Une autre série d’actions vise à l’amélioration des conditions de vie et de travail de la femme. Elle concerne plus particulièrement les congés pour raisons familiales ainsi que la protection de la grossesse et de la maternité. L’objectif est de partager les responsabilités parentales de manière plus équitable et d’éviter toute discrimination sur le plan professionnel.
Le second volet du programme proposé par la Commission a pour but de supprimer les obstacles à l’égalité des chances qui ne sont pas d’ordre légal. Il s’agit surtout des contraintes et des conditionnements d’attitude fondés sur la ségrégation traditionnelle des rôles dans la société.
S’inspirant de mesures déjà expérimentées aux Etats-Unis et en Scandinavie, la Commission veut favoriser le lancement d’actions positives en matière d’information, de formation professionnelle (y compris au sein de l’entreprise) et d’insertion dans la vie active. Les efforts visant à diversifier les emplois accessibles aux femmes devraient être entrepris dès le stade scolaire, en informant les filles sur le plus large éventail de carrières possible.
Enfin, une action spécifique sera entreprise en faveur des femmes immigrées, qui cumulent souvent les handicaps sur le marché du travail.
Il faut signaler que, parallèlement à la mise œuvre de ce vaste programme d’action, la Commission européenne a résolu de montrer l’exemple en remédiant aux inégalités de traitement qui existent encore entre son personnel masculin et féminin.
Eurofocus (1-82)
11 janvier 1982
Tiré du Peuple n. 9 du 4/03/1982
Environnement: l’Europe au secours des bébés phoques
Des chasseurs venus de toutes les parties d’Europe se rassemblent chaque année dans les régions polaires du Canada, de la Norvège et du Groenland dans un dessein cruel mais lucratif : la capture de milliers de bébés phoques dont le duvet immaculé ornera bientôt les épaules des élégantes – mais aussi de certains hommes.
La peau des bébés phoques est utilisée pour la fabrication d’une large gamme de produis de luxe tels que manteaux, chaussures, sacs à main, ceintures et portefeuilles. La plupart de ces produits pourraient bien être confectionnés à partir d’autres matières premières.
Les méthodes de chasse utilisées pour la capture de ces animaux sans défense ont été dénoncées par tous les protecteurs de la vie et de l’environnement, y compris par Brigitte Bardot, la célèbre actrice française. Les bébés phoques sont en effet assommés d’un coup violent sur la tête avant qu’ils soient âgés de dix jours (parce qu’ensuite, ils perdent leur belle « fourrure » blanche).
Les petits des phoques à capuchon sont également très recherchés à cause de l’éclat bleuté de leur pelage dorsal.
Ces méthodes de chasse sont jugées « dégradantes pour l’homme et pour l’animal » par Mme Johanna Maij-Weggen, membre du Parlement européen, qui vient d’élaborer un rapport à ce sujet au nom de la commission parlementaire de l’Environnement.
Le rapport affirme que la poursuite de ce massacre annuel entraînera la disparition complète de l’espèce d’ici quelques années. Cette disparition ne devra pas être imputée à la chasse traditionnelle pratiquée par les habitants des régions polaires, mais bien à la « chasse industrielle » pratiquée au bénéfice des pays industrialisés.
Ces chasseurs sans scrupules proviennent surtout de Grande-Bretagne, du Danemark, de France et de la République fédérale d’Allemagne. La Communauté européenne dans son ensemble importe de grandes quantités de peaux de phoques qu’elle transforme ensuite en manteaux, sacs, mocassins, etc… Mme Maij-Weggen voudrait que la Communauté interdise les importations des peaux et des produits dérivés du phoque, et qu’elle mette simultanément fin au commerce intracommunautaire de ces différents produits.
Le rapport souligne aussi que les différentes espèces de phoques devraient bénéficier de la protection prévue par la Convention de Washington sur le commerce international des espèces menacées. Il préconise l’adoption de mesures spéciales en faveur des « phoques moines » qui vivent en Méditerranée et qui ne sont plus que 650 environ ; la création de réserves spéciales pourrait permettre d’éviter l’extinction de l’espèce. Enfin, le rapport, qui sera prochainement débattu par l’ensemble des parlementaires européens, demande que les mesures de protection qui seront prises tiennent compte des intérêts des populations autochtones.
Eurofocus 7/12/81
Tiré du Peuple n. 10 du 11/03/1982
Le jour du Mimosa
Des différentes manières de célébrer le 8 mars au Val d’Aoste
Le 8 mars a été rappelé chez nous de différentes façons : un cortège (à la tête duquel il y avait un petit cheval attelé à un chariot) où l’on a pu remarquer une forte présence masculine, a défilé dans les rues d’Aoste. Loin de susciter l’enthousiasme des femmes qui le rencontraient, ce cortège les a laissées perplexes, je dirais même agacées, d’après leurs commentaires. « Qu’est-ce que c’est ? Un âne, attaché à un chariot ? Sommes-nous ainsi représentées ? Quelle mascarade ! Nous sommes à la Mi-Carême, quoi ! ».
Le soir, tandis qu’au Palais Régional se déroulait un spectacle avec une chanteuse, d’un autre côté de la ville un autre spectacle avait lieu : il s’agissait d’un streep-tease. Est-ce une provocation ou simplement un manque de goût des plus bornés esprits machistes?
Des cinémas arboraient imperturbablement des affiches très voyantes de films pornographiques, qui depuis quelque temps se distinguent dans notre ville.
Heureusement chacun est libre de voir ce qu’il désire, mais un minimum de discrétion s’impose. (Sans compter les effets nuisibles de ces affiches, imbibées de violence sexuelle, pour les enfants, étant donné qu’elles contribuent à créer ainsi une image fausse et déformée du sexe présenté sous un seul aspect. Déjà les programmes télévisés manquent de bon sens en nous offrant à chaque instant une vision de la vie dans ses aspects les plus sordides et donc partielle et décevante…).
Ne pouvant apprécier toute manifestation quasi grotesque ou politicisée dans le sens partitique du terme, de toute façon habilement instrumentalisée, les femmes valdôtaines ont préféré se retrouver ensemble pour un moment de réflexion et de fête tout simplement, selon l’esprit réservé et franc propre aux gens de la montagne.
C’est ainsi que par-ci par-là les femmes se sont rencontrées dans différents coins de la Vallée, dans un climat de sérénité et surtout de liberté pour fêter ce jour, après avoir travaillé à la maison ou aussi dehors, comme les autres 364 jours de l’an. (En France les femmes sont en train de lutter pour obtenir que cette journée soit payée et chômée).
Et puisque nous ne sommes pas repliées sur nous-mêmes mais que nos balcons valdôtains sont grand ouverts sur le monde, nous ne pouvons oublier les souffrances de millions de femmes auxquelles nous voudrions faire sentir notre soutien moral : aux femmes du Salvador, de la Pologne, de l’Iran, du Nicaragua, de l’Argentine, des pays africains… et de partout.
Là où l’on piétine les droits de la personne humaine, soit-elle femme ou enfant, vieillard ou noir, handicapé ou pauvre, là nous devons toujours être présentes et intervenir.
Arlette (de l’Entraide)
Tiré du Peuple n. 11 du 18/3/1982
Travail à temps partiel
Le travail à temps partiel devient de plus en plus populaire en Europe, particulièrement auprès des femmes. Dans certains Etats membres de la Communauté, la demande pour des emplois à temps partiel est supérieure à l’offre dans une proportion bien supérieure à celle qui caractérise le marché général du travail.
Près de 9% des travailleurs de la Communauté sont actuellement employés à temps partiel. Parmi ces travailleurs, on compte 90% de femmes.
L’expansion rapide de cette formule s’explique aisément par son attrait, tant pour les employeurs que pour les travailleurs. La souplesse du travail à temps partiel peut permettre aux entreprises d’utiliser les compétences de façon plus efficace. Quant aux travailleurs, et notamment les mères de familles, ils apprécient la liberté relative que leur procure cette formule.
Cependant, le développement du travail à temps partiel soulève de nombreux problèmes. En effet, les travailleurs à temps partiel sont souvent discriminés par les employeurs sur le plan de leur statut légal et des conditions de travail. Ils sont aussi moins bien considérés que les travailleurs à temps plein sur le marché du travail.
Etant donné que la plupart des travailleurs à temps partiel ne sont pas qualifiés, il y a une tendance, dans certains pays européens, à associer cette forme de travail à d’autres formules plus aléatoires comme les contrats temporaires délivrés par des agences de l’emploi privées, ou encore les contrats à durée limitée. Par ailleurs, les mesures prises par les gouvernements pour inciter à la création d’emplois sont fréquemment à l’origine d’emplois à temps partiel.
Les travailleurs à temps partiel sont souvent mal protégés contre le chômage, leur droit à la pension est limité, de même que leurs droits à la promotion et à la formation ; enfin, ils sont souvent désavantagés sur le plan des rémunérations, primes et autres suppléments.
En 1979, les ministres européens ont reconnu la nécessité d’une action communautaire dans ce domaine, et précisé qu’il fallait clarifier les conditions dans lesquelles le travail à temps partiel était pratiqué. Après le Parlement européen, la Commission vient de revenir sur ce sujet, plaidant en faveur de l’introduction d’une législation qui garantirait aux travailleurs à temps partiel les mêmes droits qu’aux autres travailleurs. Le travail à temps partiel deviendrait ainsi une alternative viable et attrayante.
La Commission propose notamment de garantir les droits salariaux, les congés payés et le droit à la pension des travailleurs à temps partiel. A long terme, l’objectif consiste aussi à ouvrir plus largement cette possibilité, afin qu’elle ne soit plus le domaine réservé et quasi exclusif des femmes.
Eurofocus 1/82
Tiré du Peuple n. 12 du 25/03/1982
La prévention des handicaps
Sur le problème de la prévention des handicaps nous publions une mise au point préparée par Mme Giovanna Bonfant et Mme Carla Cazzadore, biologistes, qui travaillent pour le service de cytogénétique de l’Unité Sanitaire Locale.
Le sujet est très important, et nous espérons que cette initiative sera utile.
Nos lecteurs pourront se rendre compte de ce qu’on peut faire et de ce que notre région a déjà fait dans ce domaine.
Nous remercions Mme Bonfant et Mme Cazzadore pour leur collaboration.
DIAGNOSI PRECOCE PER LA PREVENZIONE DI ALCUNI HANDICAPS
Nell’ultimo anno molto si è parlato e, per fortuna, qualcosa si è fatto per la cura, il recupero e il reinserimento del portatore di handicap nell’ambito familiare, lavorativo e sociale. Poche parole si sono invece spese per un problema almeno altrettanto importante : la prevenzione di alcuni handicap di tipo eredo-familiare e da fattori ambientali materni. Il riconoscimento delle cause genetiche e ambientali che possono determinare malformazioni è il primo passo per la loro prevenzione.
Le malattie ereditarie, da sempre conosciute e che la fantasia popolare ha anche arricchito di leggende non vere e quindi fuorvianti, vengono studiate in maniera scientifica da poco più di un secolo.
Bisogna dire però che da circa 30 anni si sono fatti enormi avanzamenti, tanto che le nostre conoscenze aumentano ogni anno ad un ritmo impressionante. L’incidenza di malattie genetiche su 1000 neonati vivi è di :
5 anomalie cromosomiche di numero
2 anomalie cromosomiche di struttura
7 malattie a trasmissione autosomica dominante
= 14 anomalie su 1000 neonati vivi.
Questi dati portano ad un rischio individuale, per la patologia elencata, di 1 su 70 (Lancet , 1978).
Le malattie ereditarie sono responsabili del 40% delle malattie mentali, del 15% delle malattie pediatriche e di un’alta percentuale di ricoveri ospedalieri. Le forme morbose per cui è stata dimostrata una trasmissione ereditaria assommano oggi a circa 3.000. Non tutte le malattie eredo-familiari che portano ad handicap possono però essere prevenute o curate : in questo articolo faremo una breve rassegna di quelle per cui è possibile la prevenzione et la terapia precoce.
Un primo gruppo di malattie ereditarie comprende la patologie dei cromosomi, cioè degli organelli intranucleari a forma di bastoncino su cui è scritto il codice genetico, cioè l’informazione di tutti i processi cellulari e, di conseguenza, dell’individuo.
I cromosomi hanno numero e forma definiti : se l’uno o l’altro o entrambi questi fattori sono alterati, l’organismo subisce gravi scompensi, che portano generalmente a dismorfie varie, ritardo mentale grave che impone spesso una costante sorveglianza del malato e notevoli difficoltà per l’inserimento in una vita normale (es. Sindrome di Down o mongolismo).
Le terapie oggi conosciute non permettono di guarire il paziente, le uniche modalità di azione sono il riconoscimento delle coppie « a rischio » (portatori sani di alterazioni bilanciate), la diagnosi prenatale con l’amniocentesi e/o eventualmente l’aborto terapeutico.
Un secondo gruppo di malattie genetiche per cui è possibile la diagnosi precoce e la terapia comprende alcune alterazioni del metabolismo.
Tra queste ricordiamo :
1) Le amminoacidopatie. E’un termine generale che indica la mancata eliminazione e il conseguente accumulo di amminoacidi : la più nota è la FENILCHETONURIA, in cui si ha accumulo di fenilalanina. Le proteine naturali devono essere sostituite con prodotti adatti reperibili in commercio ; la cura è efficace se iniziata nel primo e non oltre il terzo mese di vita : per questo motivo viene effettuato su tutti i neonati uno screening per questa malattia. E’ possibile anche l’individuazione delle coppie « a rischio ».
Malattie simili a quella descritta e diagnosticabili precocemente sono : la CISTINURIA, la TIROSINEMIA e l’ISTIDINEMIA.
2) La galattosemia. Si tratta di un’alterazione metabolica in cui i neonati presentano intolleranza verso il latte, sia di donna sia vaccino. In quelli che sopravvivono si manifestano cataratta e grave ritardo mentale : invece essi possono essere del tutto normali se la diagnosi precoce permette di somministrare loro latte privo di galattosio entro il primo mese di vita.
3) La mucoviscidosi o fibrosi cistica del pancreas è una disfunzione generalizzata delle ghiandole esocrine. Con la diagnosi precoce sul neonato si può aumentare la sopravvivenza dei soggetti colpiti.
4) L’ipotiroidismo congenito porta a ritardo staturoponderale e psichico. Per questa malattia sono possibili la diagnosi precoce sul neonato e la terapia sostitutiva con ormoni tiroidei. Esistono poi molte altre forme di malattie metaboliche che interessano sostanze come i mucopolisaccaridi, i mucolipidi, i gangliosidi, ecc., per cui è possibile la diagnosi dei portatori e la diagnosi prenatale.
Sono da ricordare alcune alterazioni quantitative e qualitative delle emoglobine : le Talassemie e le Emoglobinopatie. Queste forme morbose possono portare a grave anemia, alterazioni ossee e morte in giovane età. L’unica forma di prevenione consiste nel riconoscimento dei matrimoni « a rischio » tra eterozigoti (portatori sani). Infatti solo da un matrimonio tra due individui portatori può nascere un figlio omozigote affetto da malattia, con una probabilità del 25%. In questi casi viene sconsigliata la procreazione o si può effettuare l’amniocentesi con eventuale aborto selettivo.
Riassumendo, per la prevenzione di queste malattie ereditarie, si può agire a due livelli :
1. evitando la nascita di individui affetti mediante :
a) la consulenza genetica per l’individuazione di coppie a rischio, cioè in cui uno o entrambi i coniugi sono portatori di alterazioni cromosomiche bilanciate o malattie ereditarie recessive, che possono essere sospettate in caso di presenza di familiari o figli già colpiti.
b) La diagnosi prenatale mediante amniocentesi. 2. Riconoscendo più precocemente possibile i bambini affetti, al fine di evitare il sorgere di handicap con opportune diete e terapie sostitutive.
Handicap anche gravi, ma di più facile prevenzione, sono quelli dovuti a cause di origine materna durante la gravidanza, quali :
1. l’assunzione di farmaci teratogeni come talidomide, aminopterina ecc, che possono portare a focomelia e malformazioni varie.
2. infezioni materne durante la gravidanza con agenti patogeni quali il virus della rosolia (malformazioni cardiache, cataratta, sordità), il toxoplasma (poliviscreropatia, lesioni oculari, paralisi), il citomegalo virus (ritardo mentale, sordità), la listeria (espulsione del feto nell’ultimo trimestre, morte fetale), l’herpes genitale (l’infezione del neonato all’atto del parto può provocare encefaliti e meningiti) e l’agente della sifilide (sifilide congenita con alterazioni nervose).
3. l’assunzione durante la gravidanza di ormoni progestinici che provocano la virilizzazione dei feti femmine.
4. l’incompatibilità materno-fetale da fattore RH (eritroblastosi, ittero, idrope fetale).
5. l’esposizione a radiazioni può provocare microcefalia o altre alterazioni.
Questi rischi si possono prevenire con :
1. l’assunzione di farmaci in gravidanza solo sotto il controllo medico.
2. è molto importante prima del concepimento valutare se la donna è già immunizzata contro rosolia e toxoplasma, e in caso negativo verificare periodicamente con analisi del sangue eventuali infezioni in atto.
La toxoplasmosi può essere curata nella madre senza pericolo per il bambino, mentre per la rosolia l’unica procedura possibile, se viene contratta dalla donna nei primi quattro mesi di gravidanza, è l’aborto terapeutico : soluzione migliore sarebbe una vaccinazione per tempo (almeno due mesi prima di iniziare la gravidanza) nel caso della rosolia, mentre per la toxoplasmosi occorre evitare i contatti con animali domestici, soprattutto gatti, astenersi dalle carni crude e lavare accuratamente frutta e verdura crude.
3. Per quanto riguarda i punti 3 e 5, la futura madre farà meglio a non assumere ormoni nè a sottoporsi a radiazioni durante la gravidanza.
4. Conoscere il gruppo sanguigno dei coniugi : durante la gravidanza si effettuano dei controlli per evidenziare una eventuale immunizzazione della madre contro il feto e dopo ogni parto se il figlio è RH positivo la madre RH negativo viene trattata con anticorpi anti RH in modo che non ci saranno rischi per le gravidanze successive.
In Valle d’Aosta su tutti i neonati, subito dopo il parto, viene già effettuata una serie di esami per l’evidenziazione della mucoviscidori, galattosemia, ipotiroidismo, fenilchetonuria, tirosinosi, istidinemia, cistinuria.
Per la prevenzione delle malattie da fattori materni vengono eseguite le analisi opportune nei laboratori dell’Unità Sanitaria Locale (Ospedale, Igiene e Profilassi Rep. Medico, Centro Trasfusionale). (1)
Per il riconoscimento dei portatori sani di alterazioni cromosomiche è possibile rivolgersi al servizio di Citogenetica del Laboratorio di Igiene e Profilassi, Reparto Medico.
(1) Les personnes qui désirent des renseignements ultérieurs peuvent s’adresser aux services d’obstétrique et gynécologie des Centres de Consultation (consultori) ou bien à leur médecin traitant.
Tiré du Peuple n. 14 du 8/04/1982
Personnes âgées
L’Assesseur à la Santé et Aide Sociale Auguste Rollandin a adressé à tous les Syndics de la Vallée d’Aoste une note concernant les services en faveur des personnes âgées et incapables pour l’année 1983. La loi régionale n. 47 du 20.6.1978 prévoit en effet que chaque année (31 mai dernier délai) soient présentés par les Communes les programmes pour l’institution ou la gestion des services en faveur des personnes âgées ou incapables pour l’année suivante.
L’Assesseur Rollandin soumet à l’attention des communes qui jusqu’à présent n’ont pas institué des services, l’exigence d’affronter le problème de façon que toute la population âgée de la Vallée puisse se servir des soutiens d’assistance afin d’éliminer la situation de discrimination existante : environ le 40% des Communes valdôtaines est en effet encore privé des services pour les personnes âgées.
La lettre contient les lignes d’indication pour la rédaction de programmes prévoyant l’institution ex-novo de services et la continuation ou le développement de ceux déjà en fonction : l’assistance domiciliaire, les séjours thermaux, les centres de rencontre pour les activités culturelles et du temps libre, les centres diurnes ou nocturnes d’assistance, les micro-communautés, les services-logements, les séjours climatiques marins.
Par ces indications l’organisation technique sera facilitée, soit sous l’aspect de la forme, que sous celui des contenus, des programmes adressés à l’Assessorat pour la formulation d’un plan annuel, après avoir été approuvé par chaque Commune avec un acte délibératif formel.
Tiré du Peuple n. 18 du 6/5/1982
Réunion Basse Vallée
L’Entraide des Femmes Valdôtaines, lors de la réunion du 30 avril 1982 à Arnad, a approuvé l’ébauche de ses Statuts et a examiné quelques uns des problèmes les plus urgents, notamment celui des Centres de Consultation. A ce sujet une initiative commune entre les groupes de la haute, moyenne et basse Vallée a été envisagée : les femmes de la basse Vallée ont proposé et organisé le premier d’une série de débats avec la population et les opérateurs socio-sanitaires, présidé par l’Assesseur Auguste Rollandin.
Elles ont aussi proposé un intéressant plan de travail touchant divers thèmes.
Le groupe de la moyenne vallée a présenté le programme de ses initiatives pour le « Rendez-Vous » d’Aoste du mois de septembre. Malgré les difficultés d’ordre pratique nous espérons pouvoir nous retrouver plus souvent afin d’échanger nos idées et de nous organiser toujours mieux.
A.R.
Tiré du Peuple n. 19 du 13/05/1982
Retraite flexible
La possibilité d’une retraite anticipée volontaire, ou de vacances allongées et de temps de travail plus réduit pour les personnes qui approchent de la retraite : voilà deux mesures qui devraient, selon la Commission des Communautés européennes, aider à résorber le chômage et aussi adoucir le choc que constitue toujours la cessation d’activité.
Il y a déjà deux ans que les autorités européennes étudient la possibilité d’introduire la « retraite flexible ». Le Parlement européen soutient la Commission dans sa volonté de donner aux travailleurs d’un certain âge le droit de prendre leur retraite quand ils le désirent et éventuellement de manière graduelle. Les gouvernements des Etats membres commencent eux aussi à se rendre à cette idée, au vu de la hausse ininterrompue du chômage et de la nature très concrète des propositions qui viennent de leur être soumises.
Mais les projets de la Commission européenne supposent des modifications majeures aux lois nationales fixant l’âge du droit à la pension. Ils visent en effet à laisser les travailleurs des deux sexes choisir librement le moment de quitter leur emploi à partir d’un certain âge. Cette solution implique que l’on trouve de nouvelles formules pour calculer le montant de la pension en fonction du nombre d’années de travail et de l’âge atteint au moment de la retraite. Il faudra aussi définir des compensations financières pour les personnes qui choisiront un départ graduel se traduisant par un allongement progressif des loisirs au détriment des heures de travail. Enfin, les lois limitant le montant de la pension pour les travailleurs à temps partiel devront, elles aussi, être fondamentalement révisées.
La commission précise également qu’en dehors des compensations accordées aux travailleurs qui choisiront la retraite graduelle, des indications financières supplémentaires ne seraient acceptables que dans des circonstances économiques extrêmes. Elles ne sauraient donc être considérées comme faisant partie intégrante du système de retraite flexible envisagé. Les recommandations de la Commission prévoient un délai de deux ans pour que les Etats membres examinent les implications de l’entrée en vigueur des changements proposés. Si ces recommandations sont acceptées par le Conseil des ministres des Dix, ces mêmes ministres se retrouveraient donc vers la mi-1984 pour confronter leurs conclusions.
A court terme, la retraite flexible devrait être surtout profitable aux secteurs en déclin tels que la sidérurgie ou la pêche. Mais c’est toute la population européenne qui bénéficiera, en fin de compte, d’un système permettant d’assurer une transition pus harmonieuse et moins brutale entre l’activité intense et l’oisiveté complète.
(EUROFOCUS)
Tiré du Peuple n. 23 du 10/06/1982
Fête
ExpositionL’ENTRAIDE DES FEMMESVALDOTAINES organise
une exposition sur le thème
« LES FETES ET LES RENCONTRES D’ANTAN »
(photos, jeux, vêtements, habitudes, traditions, récits, veillées, fêtesreligieuses, etc…)
On invite à présenter le matériel au Siège Central de l’UV, le 30 juilletdernier délai. Tout sera rendu aux propriétaires.
Pour des informations ultérieures s’adresser au Siège Central.
DANS L’APRES-MIDI DE DIMANCHE 12 SEPTEMBRE.
se déroulera
« UN SPECTACLE-RENCONTRE »
réservé particulièrement aux personnes âgées. Chacun pourra présenter destémoignages oraux sur le thème de l’exposition.
A ce sujet il est souhaitable une collaboration entre grands-parents etpetits-fils.
Conclusion : musique et friandises.
TOUT LE MONDE EST INVITE
A LA BONNE REUSSITE DE
CETTE MANIFESTATION
Tiré du Peuple n. 25 du 20/06/1982
Dispensaire de Donnas
Samedi 26 juin, à 11h30, a été inauguré le dispensaire polyvalent de Donnas. En présence de nombreuses autorités, après les discours du Syndic M. René Vallomy, des Assesseurs Rollandin et Borbey et la bénédiction de l’édifice par M. le curé Pession, le Président de la Junte M. Mario Andrione a coupé le ruban bicolore et une foule nombreuse a pu ainsi visiter cette nouvelle structure.
Deux sont les caractéristiques principales du dispensaire :
1) tous les services sanitaires de la zone y sont concentrés ;
2) après la mise en fonction de quelques services fondamentaux le rôle du dispensaire deviendra encore plus important grâce à de nouveaux services.
L’Assesseur Rollandin a souligné le fait que seront réalisés, en particulier, les services d’émergence et de radiologie, qui auront une fonction très importante pour la diagnose et qui seront un filtre efficace pour éviter l’hospitalisation.
Le dispensaire polyvalent fournira un service de consultation dans le secteur de la réhabilitation et de la physiothérapie ; un service « prelievi » sera mis aussi en fonction ainsi qu’un service de dialyse doté d’outillages très modernes et donc l’assistance sera limitée aux cas ne nécessitant par l’hospitalisation.
Grâce aux services en fonction et à ceux qui fonctionneront à l’avenir le dispensaire polyvalent sera à même de satisfaire un grand nombre d’exigences : médecine, chirurgie, cardiologie, dermatologie, neurologie, ophtalmologie, odontologie, audiométrie, orthopédie, pneumologie, radiologie, réhabilitation et physiothérapie.
La garde médicale, le service des urgences pour le transport des infirmes, le siège de la SAUB et tous les services administratifs trouveront aussi une place graduelle dans le dispensaire.
A.R.
Tiré du Peuple n. 27 du 8/7/1982
Visite au Centre d’accueil pour les jeunes handicapés
Un groupe de l’Entraide a visité vendredi 9 juillet le Centre d’accueil pour les jeunes handicapés ouvert récemment à Aoste, rue Laurent Cerise.
Nous avions déjà parlé de ce Centre et de ses fonctions lors de son inauguration le 14 juin (voir Peuple n. 24 page 6). Des femmes de l’Entraide ont senti l’exigence de s’y rendre afin de connaître mieux cette nouvelle structure.
Nous avons été accueillies par Mme Michela Marcoz psychologue de l’Assessorat à la Santé et par les assistantes, notamment Mme Clos, qui nous a illustré les activités du Centre et ont répondu gentiment à nos questions.
L’immeuble dans lequel est situé le Centre était le siège de l’ancienne OMNI et ensuite du Centre de Consultation. Vraiment nous ne l’aurions pas reconnu : quelle transformation ! Le choix du matériel, des couleurs, de l’ameublement est parfaitement harmonisé et fonctionnel. Les hôtes de ce Centre sont des porteurs de handicaps très graves : il s’agit d’enfants qui ne fréquentent pas l’école ou qui la fréquentent à temps partiel, d’adolescents qui ont terminé l’obligation scolaire et qui ne sont pas approchables au travail. Ce sera le Comité de gestion dont est prévue la création qui établira les critères de choix pour l’admission de ces jeunes au Centre d’accueil.
Sont en train de se tenir des cours théoriques et pratiques organisés par l’Assessorat à la Santé pour la requalification du personnel déjà existant et pour la formation de nouveaux assistants-éducateurs. Le Centre pourra héberger jusqu’à huit jeunes : chacun d’eux sera suivi par un éducateur, ce qui est très important car ainsi pourront être remplies des fonctions éducatives et non simplement de garde. En effet on prévoit l’établissement d’un plan de travail pour chaque enfant assisté.
Le Centre possède un petit jardin, que l’on prévoit aménager, sur la façade derrière l’immeuble, où se trouve la rampe d’accès pour les chaises à roulettes. Tout en ayant le Centre d’accueil un caractère diurne, ont été réalisées deux chambres à coucher pour le repos des enfants et pour des cas d’urgence.
Deux salles de bain, l’une pour les assistés les plus graves, l’autre pour les moins graves, sont pourvues des accessoires aptes à favoriser la plus grande autonomie possible des petits hôtes. Une troisième salle de bain contient une baignoire spéciale. Deux pièces hébergent l’atelier de menuiserie et celui pour le bricolage, les activités expressives et d’animation.
Il y a une salle pour la psychomotricité remplie de ballons coloriés, de cercles etc… une salle de séjour pour écouter de la musique et des contes, pour la relaxation et les diverses activités du langage et expressives, pour être à l’aise, vivre ensemble. Et enfin il y a la cuisine très grande qui représente un moment de vie communautaire très important et où les enfants peuvent participer aux diverses activités, par exemple collaborer à la préparation de mets tout simples.
Des poignées, placées à la hauteur d’un mètre environ, tout le long du couloir blanc au plancher bleuté nous rappellent les fonctions de cette maison, où l’on se sent bien, où la sérénité des opérateurs règne ensemble à la joie générale (des opérateurs, des parents de porteurs de handicaps et des assistés même) pour avoir vu finalement quelque chose de positif se réaliser.
Nous espérons que ce quelque chose ne sera que le début.
A.R.
Tiré du Peuple n. 28 15/07/1982
Développement : Rien ne vaut le lait maternel
Pendant un temps, l’allaitement maternel était passé de mode ; mais on y revient aujourd’hui, et pour des motifs de première importance liés à la santé. Dans les nations du Tiers Monde, on crie haro sur l’alimentation des bébés au biberon, que l’on tient pour responsables de la malnutrition et d’une augmentation spectaculaire du taux de mortalité infantile.
Les experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont unanimes à préconiser le retour à l’allaitement. C’est aussi le point de vue des membres du Parlement européen qui ont récemment discuté de ce problème au cours d’une session plénière à Strasbourg.
Les parlementaires ont demandé aux Etats membres de la Communauté de prendre des mesures visant à arrêter l’exportation vers les pays en voie de développement de substituts au lait maternel fabriqués en Europe. Cet appel se fonde sur un rapport de l’OMS indiquant que l’alimentation au biberon prémunit moins les enfants contre certaines maladies que le lait maternel.
Un code international de commercialisation des substituts du lait maternel a été adopté par l’Organisation mondiale de la Santé en mai dernier, malgré l’opposition des Etats-Unis. Le Parlement européen voudrait que les Etats membres de la Communauté s’engagent à appliquer et à faire respecter cet accord.
Il semble que le message ait été bien reçu par M. Karl-Heinz Narjes, qui représentait la Commission européenne. Il a informé le Parlement que la Commission était en train d’élaborer des propositions allant dans ce sens. Par ailleurs, le Parlement s’est montré particulièrement critique à l’égard des méthodes de promotion et de vente des fabricants d’aliments pour bébés. Des entreprises européennes auraient en effet procédé à de vastes campagnes publicitaires s’adressant directement aux consommateurs, et utilisant diverses techniques parfois en usage dans le domaine pharmaceutique, comme par exemple la distribution d’échantillons gratuits, la visite de vendeuses habillées en infirmières et l’octroi de cadeaux ou de commissions aux médecins.
Les effets d’une campagne aussi agressive peuvent être désastreux.
L’OMS estime que près d’un million d’enfants meurent chaque année dans le Tiers Monde pour avoir ingurgité des aliments pour bébés. Non seulement ces aliments contiennent moins de vitamines que le lait maternel, mais ils sont coûteux et doivent le plus souvent être dilués dans l’eau non contaminée, une eau qui n’est pas toujours disponible dans les pays en voie de développement.
Tiré du Peuple n. 29 du 22/07/1982
Lettre à La Stampa
Nous avons lu avec étonnement l’article paru dans « La Stampa » de vendredi 16/7/1982, « Cronache della Valle d’Aosta ».
« Per ora nessuno ha richiesto un programma dell’accesso RAI ». L’Entraide des Femmes Valdôtaines déjà en 1979 avait pris en considération la possibilité d’accéder aux programmes radiotélévisés.
En effet, le 17/9/1979 nous avons adressé une requête au « Comité Régional pour le service radiotélévisé » et nous avions proposé une série d’émissions concernant la femme Valdôtaine et son milieu.
Nous n’avons jamais eu de réponse… Alors, faut-il conclure que le susdit Comité préfère le silence tout court, ou bien que le sujet (les femmes) ne revêt aucun « rilevante interesse sociale » ou bien que le groupe proposant, par son intention déclarée d’employer surtout la langue française et le patois, a posé un problème qu’il vaut mieux ignorer ?
L’Entraide des Femmes Valdôtaines
Tiré du Peuple n. 30 du 29/07/1982
Combat pour l’égalité des chances
Le long et difficile combat pour l’égalité des chances entrer hommes et femmes mené par les trois grandes institutions de la Communauté européenne ne progresse pas toujours de la façon la plus harmonieuse.
Le « nouveau programme d’action » pour les femmes, présenté au début de cette année par la Commission européenne a été jugé nettement insuffisant dans un certain nombre de domaines par le Parlement européen. Certains signes laissent également supposer que la commission parlementaire pour les droits de la femme se prépare à combattre les ministres des Dix si ceux-ci adoptent le programme d’action définitif sans tenir compte des recommandations du Parlement.
Du 10 au 14 mai dernier, l’hémicycle de l’Assemblée de Strasbourg a servi de cadre à un débat animé et parfois houleux sur les moyens d’améliorer le statut de la femme dans la Communauté en ce qui concerne la vie professionnelle, les droits sociaux et l’éducation.
Ce débat a porté principalement sur les propositions contenues dans un rapport élaboré par Mme Marie-Claude Vayssade (socialiste française). Il a conduit à l’adoption d’une résolution proclamant que le programme d’action proposé par la Commission ne représente que le strict minimum de ce que les femmes européennes peuvent espérer. La résolution souligne surtout qu’il convient d’adopter rapidement des mesures légales contraignant les pays membres à appliquer les dispositions prévues.
Le programme de la Commission met l’accent sur le renforcement des droits individuels et la nécessité de combattre les « discriminations indirectes ». La Commission réclame notamment la suppression des textes discriminatoires pour les femmes, l’adoption d’horaires de travail plus souples ainsi qu’un meilleur partage des responsabilités parentales.
Le Parlement a jugé ces propositions inadéquates, y voyant selon les termes de Mme Vayssade, un « catalogue de vœux pieux » que les Etats membres seront enclins à ignorer, surtout en ce temps de crise. Le Parlement a aussi déploré que le programme ne contienne aucune référence aux problèmes de santé, d’éducation et de formation. Pour Mme Vayssade et de nombreux autres parlementaires, la Commission se repose trop sur la « bonne volonté » des pays membres, dont certains répugnent pourtant à promouvoir l’égalité des chances.
La résolution adoptée par le Parlement à la quasi-unanimité des voix réclame aussi que des fonds plus importants soient accordés à la Commission pour qu’elle puisse intensifier son action en faveur des femmes. Certains parlementaires ont saisi l’occasion de déplorer, une fois encore, que la Commission, exclusivement composée d’hommes, ne prêche pas par l’exemple.
Tiré du Peuple n. 31 du 5/8/1982
La boite aux lettres
Les articles paraissant sous cette rubrique n’engagent pas la responsabilité de la Rédaction
Le tir au pigeon : une lettre de l’Entraide
L’Entraide des Femmes Valdôtaines exprime sa condamnation pour le massacre des pigeons advenu à St-Vincent samedi 18 septembre lors de l’ouverture du tir au pigeon.
Cette barbarie inutile que l’on appelle « sport » et qui n’est que l’expression de la cruauté et de la bêtise humaines a fait que, chaque fois, des milliers de volatiles, la queue coupée pour rendre moins facile le tir, sont tués et que d’autres blessés, agonisent pendant des jours, devenant la proie d’autres animaux.
Quelle prouesse, mes chers tireurs !
Mais vous, vous êtes en règle, n’est-ce pas ? Puisque (malheureusement) « il fatto non costituisce reato ». (De ce pas, pourquoi pas le tir aux chats, aux chiens, etc. ?).
Si cela suffit pour vous mettre la conscience tranquille !
Vous vous êtes bien amusés, cela est l’important et probablement vous songez déjà à recommencer : quel plaisir de tuer ! Vous avez soif de tuer, autrement cette hécatombe n’aurait pas eu lieu.
Et puis, c’est si facile : l’animal ne peut se défendre, vous ne lui laissez pas de chance.
Votre « instinct de mort » est ainsi largement satisfait.
L’Entraide des Femmes Valdôtaines
souhaite
Que la pratique immorale du tir au pigeon soit défendue sur notre territoire et substituée par le tir au pigeon d’argile ;
invite
L’opinion publique à se mobiliser afin que ces faits, qui ne font certes pas honneur aux êtres humains, n’aient plus à se répéter.
Tiré du Peuple n. 35 du 30/09/1982
Rendez-Vous de Donnas
Une soirée dédiée aux personnes âgées organisée par l’Entraide
A l’occasion du Rendez-Vous de Donnas, l’Entraide des Femmes a dédié la soirée du 16 septembre aux personnes âgées.
Pourquoi ce désir de rassembler des personnes d’un certain âge ? En tant que femmes valdôtaines sensibles aux problèmes sociaux de notre région nous avons cru souhaitable de donner la parole aux personnes âgées qui ont généralement des difficultés à se réunir, à se faire entendre, à se renseigner sur ce qu’on est en train de faire pour elles et à discuter sur ce qu’on devrait faire pour améliorer leur situation actuelle.
En plus de ça c’est un retour sentimental au passé que de revoir de vieilles photos et de parler de la vie qu’on menait autrefois. C’est pour ces raisons et pour d’autres plus évidentes encore que l’Entraide des Femmes a voulu réunir dans une ambiance familiale un public qui, bien que peu nombreux, s’est démontré attentif et intéressé.
La soirée s’est déroulée de la façon suivante :
Tout d’abord M. Georges Martin a présenté la recherche qu’il a faite sur les ramoneurs de la Vallée de Rhêmes.
Des diapositives projetées par la suite avec commentaires des ramoneurs eux-mêmes ont été le support essentiel de cet exposé.
Ensuite M. l’Assesseur Auguste Rollandin et M. Louis Roveyaz, médecin à l’Hôpital d’Aoste, ont illustré, en les commentant, les lois concernant le troisième âge.
Après les accordéonistes Ms. Fogliato et Gonthier avec leur musique ont animé la fin de la soirée.
Nous espérons avoir contribué, par le biais de cette assemblée amicale, à répondre à l’attente du public.
Tiré du Peuple n. 36 7/10/1982
La châtaigne
La châtaigne ce beau fruit de l’automne, dans les siècles passés a été un aliment très important pour notre population. De nos jours encore elle peut avoir une place très remarquable sur nos tables qu’elle garnit. Elle fait son apparition surtout à la Toussaint. Avec ce fruit on peut s’amuser à préparer plusieurs friandises et gâteaux. La châtaigne a aussi une valeur nourrissante et énergétique très élevée.
Nous vous proposons ici une recette :
TRUFFES DOUCES AU CHOCOLAT
Ingrédients : 500 gr. de châtaignes – 100 gr. de sucre – 25 gr. de beurre – 25 gr. de chocolat en poudre – 1 petit verre de rhum.
Préparation : Epluchez les châtaignes, faites-les cuire dans l’eau, et écoulez encore chaudes, enlevez leur la deuxième peau. Passez-les au passe-vite. Ajoutez le sucre, le beurre et le rhum, mélangez le tout jusqu’à obtenir une pâte bien uniforme.
Préparez avec cette pâte des grosses noix, pas trop uniformes, que vous allez passer tout de suite dans le chocolat en poudre et secouer délicatement. Elles se conservent pendant plusieurs jours.
BUCHE DE CHATAIGNE
Ingrédients : kg. 1.200 de châtaignes – du lait – 3 œufs – 100 gr. de sucre – 75 gr. de farine – 50 gr. de beurre – 250 gr. de chocolat en poudre – de la crème.
Préparation : Epluchez les châtaignes, faites-les cuire dans du lait, enlevez-leur la deuxième peau.
Débattez trois jaunes d’œuf avec 100 gr. de sucre, ajoutez 75 gr de farine et le blanc d’œuf monté en neige. Versez le mélange sur un papier beurré, étendez-le à une épaisseur d’environ un centimètre, faites cuire de 10 à 20 minutes dans le four pas trop chaud. Posez-le sur une nappe humide, étendez les châtaignes préalablement passées au passe-vite, auxquelles vous aurez ajouté 50 gr de beurre et 250 gr de chocolat en poudre.
Roulez le tout en formant une bûche, que vous garnirez avec de la crème fouettée et du chocolat râpé.
Tiré le Peuple n. 41 du 11/11/1982
Le rôle de la femme valdôtaine dans la société et son milieu
Nos rencontres qui ont lieu périodiquement, nous donnent la possibilité d’échanger des idées sur certains problèmes et notamment à l’égard du rôle de la femme valdôtaine dans sa famille, dans la société et dans son entourage. Nous pensons avant tout qu’il serait bien de faire une petite analyse et de noter les caractéristiques de la femme valdôtaine, son assiduité au travail, l’amour pour sa famille, l’amour de la liberté, l’attachement au terroir, l’orgueil et l’humilité à la fois, son sens religieux, son langage : voilà autant de points à examiner. Ses caractéristiques ne sont pas bien différentes de c elles de toutes les femmes du monde entier. Ce qui les caractérise c’est son appartenance ò un peuple bien défini par sa culture, son langage, sa civilisation.
Nous pouvons faire maintenant quelques constatations : la femme valdôtaine, en général, ne participe pas assez aux problèmes sociaux. Elle préfère la routine de tous les jours, en laissant résoudre ses problèmes à d’autres, peut-être par paresse, ou parce qu’elle ne sent pas cette nécessité. Elle est trop attachée à un système de vie qui, parfois, l’empêche de changer sa manière de vivre, et bien souvent la pousse à oublier elle-même et sa culture.
La femme a cependant un rôle très important dans la vie actuelle, et sa participation à la vie sociale devrait être développée pour qu’elle puisse connaître les lois existantes sur tout ce qui concerne ses problèmes.
Après ces constatations il faut voir quel est son rôle. Un des plus importants est encore actuellement celui de la famille, où la femme a toujours joué un rôle fondamental. Elle doit chercher en premier lieu à s’instruire davantage, et à transmettre son savoir, à faire valoir ses droits en tant que femme – à l’intérieur de sa famille et dans la société -, à conserver son orgueil et non seulement l’humilité. Il y a aussi le problème de la langue qu’elle doit sauver à tout prix, car c’est la langue qui caractérise notre peuple. Ensuite celui de l’école, où les enfants acquièrent leur formation. Il nous faut prétendre à travers les enseignants que notre langage maternel et la langue française soient respectés, au même niveau de la langue qui leur est imposée. Il faut connaître, et faire connaître, quels sont nos droits et quels sont nos devoirs. Le problème des jeunes est un point très important. Bien souvent on les ignore. Leurs capacités et leur intelligence ne sont pas assez prises en considération, ce qui ne permet aucune formation de la nouvelle génération, et l’on peut remarquer alors que les jeunes finissent par connaître seulement leurs droits et par ignorer leurs devoirs.
Il faut transmettre notre volonté d’être un peuple libre, d’aimer la paix et donc apprendre par le dialogue ce que veut dire la liberté, et quelles sont nos origines, pour pouvoir connaître le vrai sens de l’autonomie. Nous devons aussi nous occuper des personnes âgées. Les lois existantes bien souvent ne sont pas assez connues. A notre avis la femme valdôtaine doit prendre, là aussi, une position très nette, car ces lois doivent être un soutien et doivent permettre à nos personnes âgées de rester dans leur milieu, dans leur famille. Les instituts, ou maisons de repos, ne doivent servir que dans des cas très particuliers. Dans ce sens, l’on peut continuer à garder l’amour pour la famille et aussi notre civilisation.
Dans chaque commune ou district, nous avons maintenant un centre de consultation, qui a des fonctions intéressantes. La famille doit en tenir compte, pour la prévention des maladies, pour l’éducation sexuelle, pour les problèmes des avortements, des personnes handicapées, des drogués. Par note participation nous devons essayer d’améliorer ces centres de consultation et orienter les solutions des problèmes les plus importants.
Participation veut dire dialogue, par lequel nous pourrons trouver la direction de notre action, pour mieux garder les valeurs de notre peuple.
Tiré du Peuple n. 45 du 10/12/1982