1992
Travaux de l’Entraide au sein de la Conférence Régionale féminine
L’Entraide des Femmes Valdôtaines par le biais de sa représentante Madame Joséphine Gérard Roux, dans le groupe de la Santé au sein de la CRF a sollicité la Conférence même à s’engager auprès des autorités afin de pouvoir résoudre certains problèmes d’importance capitale pour la population féminine.
L’Entraide, en considération du fait qu’il y aura très tôt un concours pour « coadiutore biologo » auprès de l’USL et ensuite des déplacements de personnel qualifié, craint fortement que certaines activités de prévention puissent avoir un ultérieur ralentissement.
La Prévention, si l’on veut qu’elle ne se limite à de grands discours, à des réunions, doit devenir systématique, pour ne pas perdre, en outre, d’efficacité.
Certains domaines tels que l’Anatomie Pathologique et en particulier le secteur de la Cytologie vaginale, lequel parmi ses services assurer aussi le pap-test, doit être soutenu de la part des autorités afin d’éviter une épargne pour l’Administration, sans tenir compte, bien entendu, d’une amélioration de la qualité de la vie !
La biologie, dans ces dernières années, a fait vraiment des pas de géant, et ce serait vraiment un dommage qu’une région si riche comme le Val d’Aoste ne puisse pas jouir, par exemple, de services très spécialisés tels que la Cytogénétique, vu qu’n devrait commencer les analyses avec les « mappe cromosomiche dei liquidi amniotici ».
En ayant toujours comme but l’amélioration des services, l’Entraide sollicite enfin un accroissement des cadres, qui contribuerait à atteindre un rapport entre usager-services sociaux, sans doute plus fonctionnel aux exigences.
Anna Bioley
Tiré du Peuple n. 19 du 14/05/1992
Violence en famille : un phénomène à effacer
Nous vivons dans une société où la violence représente un phénomène quotidien. Si toutefois on va chercher un peu plus à fond les raisons de toutes ces formes de prévarication, de violence, nous trouvons qu’à l’origine de tout, très souvent, il y a la famille.
Cette primordiale forme de société, dans laquelle on se retrouve, tous, soit celle monogamique soit celle « élargie », c’est le lieu où on apprend les premières leçons d’amour et ou de haine, de solidarité et ou de violence, où l’on peut être la personne la plus heureuse ou la plus malheureuse du monde.
Est-ce peut-être le « Destin » qui a dans ses mains le fil de notre vie, qui fait naître un enfant dans une famille où tout le monde s’aime et se respecte ? Les sociologues nous disent que si un enfant a le malheur de naître ou être élevé dans une famille dans laquelle il ne voit, dès le début, que de la violence, de la prévarication, il aura toutes les cartes en règle pour devenir un homme ou une femme violente.
Par contre, il n’y a pas un niveau social dans lequel ce phénomène n’existe pas, il peut y être dans toutes les couches sociales.
L’école, à cet égard, joue certainement un rôle très important : les enseignants doivent pratiquer la tolérance et ne pas permettre que ce qu’on appelle « compétitivité » se transforme en prévarication, en vexation, etc. : dans ce domaine on a déjà beaucoup fait, mais la route est encore longue et tortueuse…
La prévention est sans doute la méthode la meilleure, la plus efficace, mais dans une société violente, dans laquelle ce phénomène nous voit protagonistes passifs car il est chez nous, auprès de nous, derrière la porte, dans l’appartement à côté du nôtre, dans la rue, où on travaille, est quelque chose de réel, qui nous concerne tous, même si indirectement, nous avons tous le devoir de nous engager afin de nous améliorer tous ensemble, petit à petit.
C’est avec cet esprit d’humilité, mêlé à la volonté, au désir de voir s’essuyer les larmes aux joues des femmes, des enfants, des personnes âgées qui sont venues nous demander une aide, un soutien moral, que l’Arcidonna et l’Entraide des Femmes Valdôtaines ont décidé de faire une enquête pour quantifier ce phénomène. Cette recherche est très importante car elle nous donnera la possibilité de connaître quelle est l’extension du phénomène, pour pouvoir ensuite, données à la main, proposer aux institutions les solutions que nous estimons prioritaires et plus adéquates soit à niveau de prévention, soit à niveau résolutif.
Pour la partie opérative nous avons demandé le soutien technique du Centre de Documentation qui nous a mis, entre autres, à disposition des experts.
On sait très bien qu’il s’agit d’une recherche très délicate, parce qu’on touche au personnel, à l’intime de l’individu et c’est justement pour cette raison que l’Arcidonna et l’Entraide des Femmes Valdôtaines ont demandé avant tout la collaboration et le soutien des mass-media pour une œuvre capillaire de sensibilisation de la population : on doit finalement réussir à faire comprendre aux gens qu’on ne doit pas avoir honte de dire ce qu’on a dû subir parce que, s’il y a quelqu’un qui doit avoir honte, c’est bien celui qui a été violent.
Cette recherche se déroulera en trois phases essentiellement : un premier moment de sensibilisation de l’opinion publique afin qu’elle soit préparée à répondre aux questions d’une façon sérieuse et responsable ; une deuxième phase qui sera l’enquête proprement dite, et enfin une soirée-débat dans laquelle on annoncera les données et on donnera quelques suggestions aux administrateurs régionaux et communaux.
Pour l’enquête, vu le sujet très délicat, on a décidé de se faire aider par des « interlocuteurs privilégiés », qui œuvrent déjà sur le territoire, tels que les avocats du service légal de Arcidonna, les curés, l’assistance sociale, le médecin, les responsables de l’Arcidonna, surtout dans la basse Vallée, les responsables de l’Entraide des Femmes Valdôtaines (il y en a dans chaque commune de la Vallée), etc…
L’Arcidonna et l’Entraide ont présenté le projet lors d’une conférence de presse qui a eu lieu dans la petite salle du Palais régional et au TGR mardi 11 août dans l’émission de Maria Luisa Di Loreto, ayant pour sujet : la violence en famille. Les deux associations ont demandé la subvention du projet avant à l’Assesseur à l’Instruction Publique, Jeannette Fosson, et à l’Assesseur aux Services Sociaux, René Favre, de la commune d’Aoste, qui ont exprimé un avis personnel tout à fait favorable, mais vu qu’il s’agit d’une recherche à niveau régional on a contacté la Présidence du Conseil régional dans la personne du Président, Edoardo Bich ; vendredi 4 septembre on aura une rencontre avec le bureau de la Présidence, pour présenter les objectifs et les détails du projet.
Soit comme associations, soit comme personnes, nous espérons vraiment qu’on pourra démarrer au plus tôt, afin que l’attente qu’on a créée jusqu’à maintenant dans les gens ne reste pas insatisfaite.
Si, par hasard, il y a quelqu’un d’entre vous qui a envie d’approfondir le problème, ou de donner sa propre disponibilité, il peut s’adresser directement au Siège Central de l’Union Valdôtaine, qui vous donnera le numéro de téléphone de quelques responsables de l’Entraide.
Anna Bioley
Tiré du Peuple n. 34 du 24/09/1992
Travaux de l’Entraide
L’Entraide des Femmes Valdôtaines a participé, en la personne de Mme Anna Bioley, aux Travaux conclusifs de préparation du « Questionario sulla protezione istituzionale dei diritti del bambino » qui se sont tenus au Centre des Congrès de Saint-Vincent, samedi 19 décembre.
Le Document qui a été rédigé, sous la coordination scientifique magistrale de Mme Miroslawa dottor Vasinova, par le Prof. Piga Rivero de l’OMS, le Prof. Mussa Giancarlo du SIPI, le Docteur Pierluigi Tucci du FIMP, le D. Astori Elisabetta pour le « Telefono Azzurro » et le Prof. Caffo Ernesto, président du « Telefono Azzurro », sera envoyé à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et présenté officiellement dans le « Symposium » : « Etica e Salute » qui aura lieu à Saint-Vincent dans les premiers mois de 1993.
Le document contient :
– les lignes indicatives pour les médecins et toutes les personnes qui travaillent dans le domaine de la Santé et du Social ;
– un questionnaire concernant la protection institutionnelle des droits de l’enfant, qui deviendra ensuite patrimoine opérationnel dans tous les pays de l’Europe, lesquels pourront l’intégrer avec leur propre législature.
Selon l’intention des experts qui ont rédigé le Questionnaire ce fait permettra sans doute de pouvoir opérer une comparaison entre les pays qui ont une législature plus avancée en matière et ceux qui ont encore un long chemin à parcourir, afin que la protection des droits de l’Enfant soit institutionnalisée, de la même façon, dans tous les pays de l’Europe.
Le but principal à atteindre, pour le groupe des experts, est justement la sauvegarde et le respect de l’Enfant.
Anna Bioley
Tiré du Peuple n. 47 du 24/12/1992