1993
L’Entraide des Femmes Valdôtaines et les Elections
L’Entraide des Femmes Valdôtaines a su être, dès son début, toujours à l’avant-garde, en donnant sa contribution positive soit en tant qu’association féminine – voir loi sur la violence – soit en tant qu’organisme collatéral de l’Union Valdôtaine – voir la requête d’une participation active et qualifiée de la femme à l’intérieur des organes directifs du Mouvement et le discours entamé lors du Congrès de 1988 sur la limitation des mandats pour les administrateurs régionaux. C’est pour cette raison qu’on ne doit pas s’étonner si encore une fois l’Entraide des Femmes Valdôtaines préconise les temps en refusant de présenter, pour la deuxième fois, une candidate de l’Entraide, mais d’appuyer toutes les femmes présentes dans la liste.
Si on analyse bien le problème on peut comprendre que vu les temps dans lesquels nous vivons, une place réservée à la représentante de l’Entraide aux élections régionales, il y a quelques années, a été une réaction polémique à une non-compréhension du problème, maintenant elle assumerait une connotation négative.
C’est pour cette raison qu’au prochain Congrès on demandera l’élimination de cette formule. L’Entraide a donc décidé de soutenir les femmes qui ont été choisies par les sections. Nous avons trois sections qui ont estimé que leur zone devrait être représentée aussi par une femme. Le Comité Exécutif, à son tour, a choisi une femme parmi la rose des candidats possibles qu’on lui avait proposés.
Les femmes ne peuvent pas sortir nombreuses comme les champignons après une journée de pluie, seulement au moment des élections et alors les voilà NOS CANDIDATES, ancrées dans la vie sociale – trois sur quatre conseillères communales et donc actives politiquement – avec un niveau d’instruction moyen-haut.
Vu que je suis convaincue (aussi parce que c’est enfantin de se cacher derrière le petit doigt) que les femmes ne votent pas les femmes pour les raisons les plus diverses (mon plus grand espoir est d’être démentie aux élections régionales), je m’adresse surtout aux sections et au Comité Exécutif qui ont choisi nos candidates, pour leur présenter, avant tout, mes compliments, mais aussi pour leur dire : vous avez bien choisi et maintenant c’est à vous d’achever le travail que vous avez si bien commencé, en appuyant jusqu’à la fin vos candidates : elles seront à même de bien vous représenter au sein du Conseil régional.
L’histoire politique valdôtaine a toujours eu une représentance féminine très réduite, mais Maria Ida Viglino enseigne que c’est la qualité qui compte. L’Entraide est très satisfaite des candidates (peut-être quelqu’une en plus n’aurait pas gâté la liste), car nous n’avons jamais fait un discours strictement numérique. D’ailleurs à niveau italien nous avons été gouvernés pendant plus de 40 ans par une quantité d’incapables et de malhonnêtes, et alors ce n’est pas le cas, en tant que femmes, de reparcourir le même chemin.
Dans notre liste c’est la qualité qui règne souveraine car nous avons des personnes – femmes et hommes – qui représentent presque tous les domaines de la vie sociale.
Dans la liste dressée pour l’UV l’enthousiasme de la jeunesse s’accompagne très bien avec l’expérience de la maturité.
Pour faire progresser le fédéralisme, pour assurer au Val d’Aoste un avenir digne de lui, votez les candidats de l’Union Valdôtaine, et vu que vous avez deux préférences, pourquoi ne pas décider « furieusement » que l’une des deux croix puisse être pour une femme ?
Anna Bioley
Tiré du Peuple n. 18 du 6/5/1993