Femmes Valdôtaines

Le mouvement en ligne

1994

Intervention de l’Entraide des Femmes Valdôtaines

Valdôtaines, Valdôtains, l’Entraide des Femmes Valdôtaines vous adresse d’abord son salut et profite du Congrès de l’Union pour faire une synthèse des activités de cet organisme collatéral de l’UV dans les dernières cinq années.
Notre association a pour but « la promotion sociale et culturelle de la femme valdôtaine». Son principe animateur, qui d’ailleurs se reflète dans le choix du nom « Entraide », est celui de la solidarité.

La solidarité féminine d’abord, parce qu’il s’agit de « l’Entraide des femmes », la solidarité avec le Mouvement dans la défense de notre peuple, la solidarité ethnique avec les autres communautés minoritaires. L’Entraide pendant ces années a donné sa petite contribution en tant qu’animatrice culturelle dans les Rendez-vous, et dans les moments conclusifs de toute campagne électorale. Afin que le français devienne vraiment langue véhiculaire dans notre société, envahie par les médias italiens, nous avons organisé, avec le soutien financier de l’Assessorat de l’Instruction Publique, un cours de théâtre en français pour enfants : « Les petits grands acteurs » qui chaque année a représenté même des pièces classiques, remportant un succès remarquable. L’école, en tant que lieu de formation de la personnalité des femmes et des hommes de demain, a été, depuis toujours, un des soucis de notre association.

On a donc organisé des débats sur l’organisation modulaire à l’école élémentaire et l’introduction de l’innovation dans l’innovation, c’est-à-dire une formation bilingue paritaire à l’école élémentaire, formation qui devra nécessairement poursuivre à l’école moyenne et à l’école supérieure.

L’Entraide a toujours été en première ligne en demandant avec vigueur une loi sérieuse contre la violence sexuelle. En collaboration et avec le soutien technique du député Caveri et du sénateur Dujany, nous avons débattu ce problème avec les gens. Les représentantes de l’Entraide au sein de la Conférence Régionale Féminine ont collaboré activement à la rédaction du texte sur l’alcoolisme « Non affogare nell’alcool la tua intelligenza » qu’on a ensuite distribué dans toutes les écoles et dans tous les domaines sociaux concernés. Nos représentantes ont donné encore leur contribution active personnelle dans les groupes de travail de la Conférence Régionale Féminine.

Voir groupe Santé et problèmes sociaux : qui dernièrement travaille pour la création de la « Casa della donna ». Dans le groupe travail on a fait une recherche visant à vérifier le taux de l’emploi féminin et les diverses possibilités de travail en Vallée d’Aoste.
Groupe journalisme : en tant que journaliste Mme Bioley collabore aussi au journal d’information de la Conférence Régionale Féminine « Informadonna ».

Après plusieurs années dans l’exécutif de la Conférence Régionale Féminine, elle en est devenue la Présidente et maintenant elle représente toutes les femmes valdôtaines dans sa qualité de Conseillère pour la parité des chances. Nommée en 1992 par le Ministère du Travail, « La Consigliera per le pari opportunità » est une figure encore peu connue, dont peu de gens ont jusqu’à présent saisi l’importance capitale qu’elle aura surtout dans les années à venir lorsque la femme sera celle qui dans la société payera le prix le plus haut du phénomène de la récession économique.

La « Consigliera » doit, pour pouvoir œuvrer, avoir une préparation juridique, économique et politique ; c’est pour cette raison que notre conseillère est en train d’achever le cours pour « Consigliera e Agente di Parità », organisé par l’Agence de l’emploi en collaboration avec la Conférence Régionale Féminine, de 600 heures.
Mme Bioley, toutefois, ne doit pas rester seule. Les compétences qu’elle a acquises dans toutes ces années doivent devenir patrimoine de toutes, surtout des jeunes, parce que le premier pas pour savoir se défendre est d’être bien informée.

C’est ainsi que le nom « Entraide » devient une pratique quotidienne. Au cours de ces dernières années l’Entraide a connu des périodes de bonne participation qui se sont alternées à des moments de relâche : maintenant, tout en participant activement aux travaux de la Conférence Régionale Féminine et à la vie du Mouvement, on a pris un moment de réflexion, d’ailleurs nécessaire dans une association qui a désormais 15 ans d’activité sur les épaules.

Parfois, les femmes qui participent aux réunions de l’Entraide ont l’impression d’être des Don Quichotte, d’être seules dans les luttes, de travailler pour quelques-uns auxquels leur engagement importe peu mais après… le voilà le Comité Central dans lequel on propose d’enlever les 15 femmes dans cet organisme important pour le Mouvement.

L’Entraide, qui a toujours sollicité une participation féminine active au sein du Mouvement, ne pouvait que demander le maintien de ce quota.
C’est donc avec cet esprit que nous estimons indispensable que les femmes qui participent activement à la vie du mouvement dans les sections se réunissent pour discuter, pour apporter au Mouvement des suggestions, pour conseiller les représentantes de l’Union Valdôtaine au sein de la Conférence Régionale Féminine, afin qu’elles ne restent pas les représentantes d’elles-mêmes, mais finalement aient l’opportunité d’apporter la voix et les idées des femmes unionistes.

Les temps qui nous attendent, qui attendent nos jeunes, ne seront pas colorés de rose, mais si nous les Valdôtains serons à même d’intérioriser, de faire propre le principe animateur de l’Entraide, la solidarité, si les Valdôtains sauront s’entraider… le poids à porter sera moins lourd pour tous.

Tiré du Peuple n. 1 du 6/01/1994

Journée de la femme

L’ « Entraide » s’est réunie

La journée de la femme, le 8 mars, est devenue une tradition ; une tradition douce, mais qui contient une histoire de batailles, dures, que les femmes ont combattues pour leur émancipation. On peut dire aujourd’hui, que plusieurs choses ont été faites, mais qu’il y a encore de la route à parcourir ; c’est bien, donc, de fêter avec de la musique et des danses ce jour, mais il faut aussi lui donner un contenu plus sérieux ; et voilà le sens de la double rencontre organisée par l’ « Entraide » : dimanche 6 mars, comme on l’a dit, un beau dîner. Après la présentation d’Anna Bioley, musique par Emile Danna, chansons d’un temps qui n’est plus, un peu de nostalgie, walser, polka, mazurka, etc.

Mardi 8 mars, à 17h30, dans la salle du conseil communal, on a parlé du sujet des mêmes opportunités entre homme et femme, dans le domaine social, avec l’intervention de Lucien Caveri. Il y a encore peu de femmes, par exemple, qui s’occupent de politique active et, par conséquent, les femmes ont encore trop peu de pouvoir ; par ce mot, on veut dire que les décisions politiques sont prises souvent sans elles et souvent, aussi, ont des contenus qui les pénalisent.

Les partis politiques se souviennent des femmes trop souvent seulement à l’occasion des élections politiques ; les femmes, à leur tour, se sont divisées en plusieurs organismes, qui ne se rencontrent que très peu, et on sait, depuis toujours, que l’union fait la force. Et, encore, il y a à dire que les coutumes et certaines lois divisent encore les femmes, et qu’il y a des pressions sur elles (religieuses, sociales, politiques) qui éloignent leur complète émancipation. Les femmes sont un univers très varié : elles apprennent, jour par jour, à se connaître, elles se confrontent avec les problèmes, mais, rarement, elles parlent avec d’autres femmes des problèmes mêmes ; les occasions de dialogue sont rares et on ne les cherche pas trop, à vrai dire : l’univers de la femme est très délicat, ses problèmes, en effet, sont les problèmes de la vie, en soi ; voir, pour faire un exemple, celui de l’avortement. Et, évidemment, la résolution de ces problèmes comporte de profondes modifications sociales.

Les femmes doivent, donc, toujours plus faire de façon que les lois et les initiatives qui les concernent sortent d’elles-mêmes à travers une participation sociale et politique plus intensive et diffusée, doivent réussir à conditionner des décisions, et non pas les subir.

Lucrezia Pongan

Tiré du Peuple n. 10 du 10/03/1994

Les femmes de l’Union Valdôtaine ont rencontré les responsables du Mouvement

Le 13 juillet 1994, une rencontre s’est déroulée au Siège central d’Avenue des Maquisards entre les femmes élues dans les différents organismes de l’Union Valdôtaine et des responsables du Mouvement, M. Charles Perrin et M. Ivo Guerraz. Le but de cette première réunion était d’envisager des initiatives concernant la mise en valeur de la présence des femmes dans l’Union Valdôtaine, notamment leur engagement dans les domaines social, économique et politique.

De cette confrontation positive est ressortie l’exigence de porter de l’avant certains problèmes du quotidien, déjà abordés, ou objet d’interventions ou bien susceptibles d’un approfondissement et d’un débat à l’intérieur du Mouvement. A l’issue de cette première rencontre, les femmes présentes ont décidé de se revoir au plus tôt afin d’étudier de nouvelles formes de participation à la vie unioniste.

Tiré du Peuple n. 29 du 21/07/1994