Culture23 Juin 2016 - 17:08
Demain, à 11h30, se déroulera la cérémonie d’inauguration du site mégalithique de Saint-Martin-de-Corléans, à Aoste. Dès samedi 25, donc, cet incroyable patrimoine historique, dans la zone ouest du chef-lieu régional, sera ouvert au public, par les soins de l’Assessorat régional à la culture. Le Gouvernement valdôtain, lors d’une de ses dernières réunions, a établi un ticket de 7 euros pour la visite à cette aire (5 euros le « réduit » et 2 euros pour les enfants). Un site pluristratifié, c’est-à-dire qu’il présente des traces historiques échelonnées dans le temps, allant de l'église romane construite sur les vestiges de nécropoles romaines et gauloises jusqu’aux signes des rituels de consécration pratiqués à la fin du Néolithique, en passant par des sanctuaires de l’Âge du cuivre.
L’ouverture au public concerne le premier lot de l’aménagement de l’aire, incluant les deux zones les plus importantes du site et le musée. En parlant de ce dernier, pour ce qui est du parcours et de l’exposition, il convient de rappeler que la structure qui protège le site archéologique de Saint-Martin-de-Corléans s’étend actuellement sur plus de 1 200 m2 et est conçue de façon à en sauvegarder les monuments et les vestiges, tout en les intégrant dans un parcours didactique.
L’itinéraire de visite débute par une descente vers le passé, de nos jours jusqu’à la préhistoire. L’effet recherché est de permettre au visiteur d’appréhender visuellement et émotionnellement le site dans son ensemble et de le percevoir comme un complexe monumental, notamment grâce à un jeu de lumière progressif. Des nuances lumineuses évoquant les différentes heures de la journée colorent l’espace entourant le dolmen, les stèles abattues, les plateformes, les traces des labours et tous les affleurements : teintes roses de l’aube, jaunes du midi, blanches du début de l’après-midi, puis rouges violacés du crépuscule, bleus métalliques de la nuit.
Pour ce qui est, par contre, du site archéologique préhistorique voilà quelques nouvelles, tirées de la section aménagée à ce propos sur le site de l’Administration régionale:
Les premiers habitants
En l'état actuel des recherches, il semblerait que la Vallée d'Aoste ait été habitée dès le VIIIe ou le VIIe millénaire avant notre ère, par des groupes de chasseurs du Mésolithique : ceux-ci avaient progressivement colonisé la région, au fur et à mesure que se retirait le grand glacier qui occupait entièrement la Vallée au début du quaternaire. En revanche peu de traces demeurent de la vie au Néolithique, la période successive qui couvre environ deux millénaires, de 5 000 à 3 000 av. J.-C.
Le troisième millénaire av. J.-C.
Entre la fin du quatrième et le début du troisième millénaire av. J.-C., de nouveaux éléments culturels venus de l'Est (Asie mineure, Caucase) arrivent en Vallée d'Aoste et sont adoptés par les communautés locales de la fin du Néolithique. Cette période historique particulièrement importante correspond au passage du Néolithique à l'âge du cuivre (Énéolithique) et se caractérise précisément par plusieurs innovations technologiques, aujourd'hui encore fondamentales, dont la métallurgie et l'invention de la charrue, ainsi que de la roue.Sur le plan idéologique, les vestiges mis au jour révèlent des croyances religieuses très complexes, exprimées par plusieurs rites spécifiques, matérialisés par les monuments mégalithiques, ainsi que par les nombreuses gravures rupestres symboliques ornant différents rochers sur tout le territoire régional.
La découverte et l’histoire des fouilles
La découverte de l’aire mégalithique d'Aoste – située à la périphérie ouest de la ville, près de l'ancienne église Saint-Martin-de-Corléans – remonte à juin 1969 : les excavations entreprises pour construire un immeuble mettent alors au jour un vaste gisement archéologique, dont les vestiges laissent immédiatement pressentir l’importance. Compte tenu de l’intérêt des restes préhistoriques dégagés, l'Administration régionale de la Vallée d'Aoste procède alors à l'acquisition des terrains concernés, dans l'intention de conserver ces précieux monuments in situ. Rapidement, des sondages systématiques commencent et des campagnes de fouilles sont organisées chaque année, pendant plus de vingt ans. Ces fouilles reprennent en vue d’approfondissements ultérieurs en 2001, puis entre 2006 et 2008. Des micro-fouilles ont été menées dernièrement. L’aménagement d’un musée et parc archéologique a été conçu en vue de protéger et de sauvegarder la zone, tout en permettant de l’exploiter et de la valoriser.
L’aire mégalithique
Le terme « aire mégalithique » a été employé pour définir synthétiquement le site découvert à Aoste, lequel n'est, jusqu'à nouvel ordre, comparable à aucun autre, hormis – et encore les affinités ne sont-elles que partielles – celui de Petit-Chasseur, qui se trouve à Sion, en Suisse. Une aire mégalithique est un terrain, plus ou moins étendu mais bien délimité, présentant plusieurs monuments mégalithiques de différents types. Et de fait, nous ne nous trouvons pas ici en présence d'un simple alignement de menhirs ou de stèles anthropomorphes, ni d'une nécropole ou de plusieurs tombes-dolmens : les éléments découverts indiquent au contraire que nous sommes en présence d'une aire sacrée, destinée d'emblée à accueillir des manifestations réitérées, liées au culte et à l'ensevelissement des morts. Cinq grandes phases structurelles y ont été identifiées : à partir du Néolithique récent, elles se succèdent durant le IIIe millénaire av. J.-C., tout au long de l'âge du cuivre. Ce n'est que pendant les derniers siècles que ce site, initialement conçu comme un sanctuaire en plein air destiné au culte des vivants, devient une nécropole réservée à certaines catégories de la population et qu'y sont construites des tombes monumentales de différents types mégalithiques. Aux premiers siècles de l'Âge du bronze, à peu près 2000 ans av. J.-C., le site est graduellement abandonné pour des raisons qui nous échappent encore et, pendant plus d'un millénaire, l'on y cultivera des céréales. La présence de cette aire mégalithique, dont la fonction était uniquement sacrée, laisse à supposer que dans les environs immédiats – et vraisemblablement au Nord-Ouest de ladite aire – se trouvait une agglomération d’une certaine importance, qu'il n'a pas encore été possible de situer.
Du 25 juin au 30 septembre 2016, le public pourra visiter l’aire de 9h à 19h, tandis que du 1er octobre au 31 décembre l’ouverture sera de 10h à 13h et de 14h à 18h. Le site restera fermé le 25 décembre et le 1er janvier. La dernière entrée devra être effectuée 30 minutes avant la fermeture. Pour tout renseignement, prière de s’adresser au 0165 552420, ou au courriel beniculturali@regione.vda.it.
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Culture23 Juin 2016 - 17:08
Demain, à 11h30, se déroulera la cérémonie d’inauguration du site mégalithique de Saint-Martin-de-Corléans, à Aoste. Dès samedi 25, donc, cet incroyable patrimoine historique, dans la zone ouest du chef-lieu régional, sera ouvert au public, par les soins de l’Assessorat régional à la culture. Le Gouvernement valdôtain, lors d’une de ses dernières réunions, a établi un ticket de 7 euros pour la visite à cette aire (5 euros le « réduit » et 2 euros pour les enfants). Un site pluristratifié, c’est-à-dire qu’il présente des traces historiques échelonnées dans le temps, allant de l'église romane construite sur les vestiges de nécropoles romaines et gauloises jusqu’aux signes des rituels de consécration pratiqués à la fin du Néolithique, en passant par des sanctuaires de l’Âge du cuivre.
L’ouverture au public concerne le premier lot de l’aménagement de l’aire, incluant les deux zones les plus importantes du site et le musée. En parlant de ce dernier, pour ce qui est du parcours et de l’exposition, il convient de rappeler que la structure qui protège le site archéologique de Saint-Martin-de-Corléans s’étend actuellement sur plus de 1 200 m2 et est conçue de façon à en sauvegarder les monuments et les vestiges, tout en les intégrant dans un parcours didactique.
L’itinéraire de visite débute par une descente vers le passé, de nos jours jusqu’à la préhistoire. L’effet recherché est de permettre au visiteur d’appréhender visuellement et émotionnellement le site dans son ensemble et de le percevoir comme un complexe monumental, notamment grâce à un jeu de lumière progressif. Des nuances lumineuses évoquant les différentes heures de la journée colorent l’espace entourant le dolmen, les stèles abattues, les plateformes, les traces des labours et tous les affleurements : teintes roses de l’aube, jaunes du midi, blanches du début de l’après-midi, puis rouges violacés du crépuscule, bleus métalliques de la nuit.
Pour ce qui est, par contre, du site archéologique préhistorique voilà quelques nouvelles, tirées de la section aménagée à ce propos sur le site de l’Administration régionale:
Les premiers habitants
En l'état actuel des recherches, il semblerait que la Vallée d'Aoste ait été habitée dès le VIIIe ou le VIIe millénaire avant notre ère, par des groupes de chasseurs du Mésolithique : ceux-ci avaient progressivement colonisé la région, au fur et à mesure que se retirait le grand glacier qui occupait entièrement la Vallée au début du quaternaire. En revanche peu de traces demeurent de la vie au Néolithique, la période successive qui couvre environ deux millénaires, de 5 000 à 3 000 av. J.-C.
Le troisième millénaire av. J.-C.
Entre la fin du quatrième et le début du troisième millénaire av. J.-C., de nouveaux éléments culturels venus de l'Est (Asie mineure, Caucase) arrivent en Vallée d'Aoste et sont adoptés par les communautés locales de la fin du Néolithique. Cette période historique particulièrement importante correspond au passage du Néolithique à l'âge du cuivre (Énéolithique) et se caractérise précisément par plusieurs innovations technologiques, aujourd'hui encore fondamentales, dont la métallurgie et l'invention de la charrue, ainsi que de la roue.Sur le plan idéologique, les vestiges mis au jour révèlent des croyances religieuses très complexes, exprimées par plusieurs rites spécifiques, matérialisés par les monuments mégalithiques, ainsi que par les nombreuses gravures rupestres symboliques ornant différents rochers sur tout le territoire régional.
La découverte et l’histoire des fouilles
La découverte de l’aire mégalithique d'Aoste – située à la périphérie ouest de la ville, près de l'ancienne église Saint-Martin-de-Corléans – remonte à juin 1969 : les excavations entreprises pour construire un immeuble mettent alors au jour un vaste gisement archéologique, dont les vestiges laissent immédiatement pressentir l’importance. Compte tenu de l’intérêt des restes préhistoriques dégagés, l'Administration régionale de la Vallée d'Aoste procède alors à l'acquisition des terrains concernés, dans l'intention de conserver ces précieux monuments in situ. Rapidement, des sondages systématiques commencent et des campagnes de fouilles sont organisées chaque année, pendant plus de vingt ans. Ces fouilles reprennent en vue d’approfondissements ultérieurs en 2001, puis entre 2006 et 2008. Des micro-fouilles ont été menées dernièrement. L’aménagement d’un musée et parc archéologique a été conçu en vue de protéger et de sauvegarder la zone, tout en permettant de l’exploiter et de la valoriser.
L’aire mégalithique
Le terme « aire mégalithique » a été employé pour définir synthétiquement le site découvert à Aoste, lequel n'est, jusqu'à nouvel ordre, comparable à aucun autre, hormis – et encore les affinités ne sont-elles que partielles – celui de Petit-Chasseur, qui se trouve à Sion, en Suisse. Une aire mégalithique est un terrain, plus ou moins étendu mais bien délimité, présentant plusieurs monuments mégalithiques de différents types. Et de fait, nous ne nous trouvons pas ici en présence d'un simple alignement de menhirs ou de stèles anthropomorphes, ni d'une nécropole ou de plusieurs tombes-dolmens : les éléments découverts indiquent au contraire que nous sommes en présence d'une aire sacrée, destinée d'emblée à accueillir des manifestations réitérées, liées au culte et à l'ensevelissement des morts. Cinq grandes phases structurelles y ont été identifiées : à partir du Néolithique récent, elles se succèdent durant le IIIe millénaire av. J.-C., tout au long de l'âge du cuivre. Ce n'est que pendant les derniers siècles que ce site, initialement conçu comme un sanctuaire en plein air destiné au culte des vivants, devient une nécropole réservée à certaines catégories de la population et qu'y sont construites des tombes monumentales de différents types mégalithiques. Aux premiers siècles de l'Âge du bronze, à peu près 2000 ans av. J.-C., le site est graduellement abandonné pour des raisons qui nous échappent encore et, pendant plus d'un millénaire, l'on y cultivera des céréales. La présence de cette aire mégalithique, dont la fonction était uniquement sacrée, laisse à supposer que dans les environs immédiats – et vraisemblablement au Nord-Ouest de ladite aire – se trouvait une agglomération d’une certaine importance, qu'il n'a pas encore été possible de situer.
Du 25 juin au 30 septembre 2016, le public pourra visiter l’aire de 9h à 19h, tandis que du 1er octobre au 31 décembre l’ouverture sera de 10h à 13h et de 14h à 18h. Le site restera fermé le 25 décembre et le 1er janvier. La dernière entrée devra être effectuée 30 minutes avant la fermeture. Pour tout renseignement, prière de s’adresser au 0165 552420, ou au courriel beniculturali@regione.vda.it.
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