Idées20 Septembre 2016 - 10:56
Pendant la nuit, une soi-disant formation politique qui se veut « national-populaire », et prétend « dépassées » les définitions de « droite et gauche », a consacré une pensée à notre Mouvement. Le « message » a été envoyé par une bannière dans la ville d’Aoste et des affiches, aux quatre coins de la Vallée, s’en prenant avec la politique de l’Union Valdôtaine, qu’à dire des auteurs du geste se serait transformée, dès 1982 et au fil des années suivantes, en « Union de l’immigration ».
Dans ces cas, il ne vaut jamais de réagir publiquement, car on finit seulement pour amplifier les actions d’un noyau de mythomanes en quête de visibilité (les rédactions de la région, ce matin, ont en fait ponctuellement reçu un communiqué sur cette sacré d’action nocturne). A cette occasion, cependant, on va faire une exception. Toutefois, ce ne sera pas pour rappeler à ces Messieurs que le thème des migrations a été débattu à maintes reprises par notre Mouvement, en soulignant sa nature supranationale et en évoquant, dès le début, la nécessité d’une stratégie européenne à cet égard.
Ce ne sera même pas pour raconter au monde que la formation nous accusant d’avoir transformé la Vallée d’Aoste dans un repaire d’immigrés a, dans l’histoire d’un de ses deux fondateurs, l’« émigration » de l’Italie (en Allemagne et, ensuite, en Angleterre, où il est mort) en tant que solution pour échapper aux juges qui auraient aimé le questionner à propos du carnage à la gare de Boulogne, le 2 août 1980, ainsi qu'à l’emprisonnement conséquent à la condamnation pour sa militance dans les « Nuclei Armati Rivoluzionari » pendant les « Anni di piombo » italiens.
Rien de tout cela, car on ne considère pas l’Union Valdôtaine être là pour donner des leçons d’histoire, mais pour gouverner une région. Quand-même, la connaissance de l’histoire peut aider à faire de la politique. On s’est écervelés pendant bonne partie de la matinée pour comprendre la signification de ce « 1982 » inscrit sur la bannière affichée à Aoste, dans l’histoire de notre Mouvement. Heureusement, des journalistes ont répondu aux expéditeurs du communiqué en demandant une explication. La réponse ne s’est pas faite attendre : « l’anno di nascita dell’Union ».
On comprend bien que les années 80 puissent représenter un pivot temporel dans la vision de ceux qui regrettent le « spontaneismo » de « Avanguardia nazionale », ou de « Terza posizione », ou encore d’« Ordine nuovo », mais on doit leur rappeler que la naissance de l’Union Valdotaine remonte au 13 septembre 1945, suite à la lutte pour libérer l’Italie d’une présence qui, pour ces Messieurs, n’était pas si dérangeante que ça. En réalité, l’année qu’ils ont rappelé, 1982, s’inscrit dans les livres d’histoire, entre autres, pour la guerre des Falklands, l’arrestation de Licio Gelli, ou pour la production du premier compact disc.
On comprend également que les auteurs de la bannière puissant avoir eu en tète plutôt, pour la même année, la victoire de la nationale italienne au championnat du monde de foot-ball, la victoire de Riccardo Fogli à Sanremo (« Storie di tutti i giorni… »), ou encore la diffusion, à septembre, du premier épisode du quiz « Il pranzo è servito ». Il doit leur être semblé naturel que, parmi des événements de ce genre, se situe également la naissance de l’U.V..
Hélas, on répète que ce n’est pas ainsi. Morale : l’histoire on peut l’ignorer, mais il ne faut pas prétendre de l’enseigner aux autres. Faut-il avoir peur du retour des néofascismes ? Sans doute oui, mais l’ignorance est pire, car elle est une condition de l’être humain et non pas une vision.
Rubriques Idées
MARDI 19 décembre 2017
12:20LUNDI 21 août 2017
10:57MARDI 23 mai 2017
15:54MERCREDI 5 octobre 2016
09:53VENDREDI 15 juillet 2016
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2016 Rencontres sul le territoire
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Idées20 Septembre 2016 - 10:56
Pendant la nuit, une soi-disant formation politique qui se veut « national-populaire », et prétend « dépassées » les définitions de « droite et gauche », a consacré une pensée à notre Mouvement. Le « message » a été envoyé par une bannière dans la ville d’Aoste et des affiches, aux quatre coins de la Vallée, s’en prenant avec la politique de l’Union Valdôtaine, qu’à dire des auteurs du geste se serait transformée, dès 1982 et au fil des années suivantes, en « Union de l’immigration ».
Dans ces cas, il ne vaut jamais de réagir publiquement, car on finit seulement pour amplifier les actions d’un noyau de mythomanes en quête de visibilité (les rédactions de la région, ce matin, ont en fait ponctuellement reçu un communiqué sur cette sacré d’action nocturne). A cette occasion, cependant, on va faire une exception. Toutefois, ce ne sera pas pour rappeler à ces Messieurs que le thème des migrations a été débattu à maintes reprises par notre Mouvement, en soulignant sa nature supranationale et en évoquant, dès le début, la nécessité d’une stratégie européenne à cet égard.
Ce ne sera même pas pour raconter au monde que la formation nous accusant d’avoir transformé la Vallée d’Aoste dans un repaire d’immigrés a, dans l’histoire d’un de ses deux fondateurs, l’« émigration » de l’Italie (en Allemagne et, ensuite, en Angleterre, où il est mort) en tant que solution pour échapper aux juges qui auraient aimé le questionner à propos du carnage à la gare de Boulogne, le 2 août 1980, ainsi qu'à l’emprisonnement conséquent à la condamnation pour sa militance dans les « Nuclei Armati Rivoluzionari » pendant les « Anni di piombo » italiens.
Rien de tout cela, car on ne considère pas l’Union Valdôtaine être là pour donner des leçons d’histoire, mais pour gouverner une région. Quand-même, la connaissance de l’histoire peut aider à faire de la politique. On s’est écervelés pendant bonne partie de la matinée pour comprendre la signification de ce « 1982 » inscrit sur la bannière affichée à Aoste, dans l’histoire de notre Mouvement. Heureusement, des journalistes ont répondu aux expéditeurs du communiqué en demandant une explication. La réponse ne s’est pas faite attendre : « l’anno di nascita dell’Union ».
On comprend bien que les années 80 puissent représenter un pivot temporel dans la vision de ceux qui regrettent le « spontaneismo » de « Avanguardia nazionale », ou de « Terza posizione », ou encore d’« Ordine nuovo », mais on doit leur rappeler que la naissance de l’Union Valdotaine remonte au 13 septembre 1945, suite à la lutte pour libérer l’Italie d’une présence qui, pour ces Messieurs, n’était pas si dérangeante que ça. En réalité, l’année qu’ils ont rappelé, 1982, s’inscrit dans les livres d’histoire, entre autres, pour la guerre des Falklands, l’arrestation de Licio Gelli, ou pour la production du premier compact disc.
On comprend également que les auteurs de la bannière puissant avoir eu en tète plutôt, pour la même année, la victoire de la nationale italienne au championnat du monde de foot-ball, la victoire de Riccardo Fogli à Sanremo (« Storie di tutti i giorni… »), ou encore la diffusion, à septembre, du premier épisode du quiz « Il pranzo è servito ». Il doit leur être semblé naturel que, parmi des événements de ce genre, se situe également la naissance de l’U.V..
Hélas, on répète que ce n’est pas ainsi. Morale : l’histoire on peut l’ignorer, mais il ne faut pas prétendre de l’enseigner aux autres. Faut-il avoir peur du retour des néofascismes ? Sans doute oui, mais l’ignorance est pire, car elle est une condition de l’être humain et non pas une vision.