2008
2008 – Septième Congrès national

La motion finale
Le Congrès national de l’UV réuni à Saint-Vincent les 22 et 23 novembre 2008
REAFFIRME sa volonté de parvenir à concrétiser, par les voies démocratiques, les principes du fédéralisme global dans la construction d’une Europe fondée sur la souveraineté des peuples et l’auto-gouvernement des Régions ;
REVENDIQUE, dans cette perspective, son rôle central dans le débat politique valdôtain, en tant que porteur de l’idée autonomiste et fédéraliste de l’abbé Trèves, d’Emile Chanoux et de tous ceux qui ont oeuvré et oeuvrent pour la cause valdôtaine ;
RAPPELLE que sa raison d’être réside dans l’épanouissement des spécificités du peuple valdôtain, dans le cadre d’un monde globalisé où les différents peuples revendiquent, à juste titre, la reconnaissance de leur propre identité sur un plan d’égalité et de justice sociale ;
ENGAGE les organes du Mouvement :
- à favoriser la coopération entre les communautés, pour parvenir à un dialogue ouvert et une meilleure compréhension entre les peuples du monde entier et, en particulier, avec ceux qui partagent avec les Valdôtains la langue française ;
- à servir les intérêts culturels, politiques, sociaux et économiques du peuple valdôtain au sein des institutions, à tous les niveaux, par une action cohérente et concrète, qui en ce moment de difficultés au niveau mondial demande la collaboration de tous les Unionistes, dans l’exercice de leurs responsabilités respectives ;
- à mettre en valeur le rôle des jeunes dans la société valdôtaine, en encourageant leur participation active. Cette action devra viser en particulier:
- dans le domaine culturel, à mettre en valeur, notamment dans l’école, l’université et la formation professionnelle des jeunes, le patrimoine identitaire des Valdôtains, qui sur le plan géographique, historique et linguistique font de notre peuple une communauté à l’avant-garde dans le processus d’intégration européenne, fondée sur un plurilinguisme qui devient de plus en plus indispensable de maîtriser ;
- dans le domaine politique, à se confronter avec toutes les forces politiques et sociales, à partir des forces autonomistes et régionalistes, en tenant compte, pour les alliances, des différents niveaux institutionnels, dans le but de favoriser le processus de transformation de l’Etat italien au sens fédéral et d’assurer la progression de la Région vers une autonomie de plus en plus large et complète, par l’acquisition de nouvelles compétences et de nouvelles responsabilités par rapport à l’Etat central, et par le soutien aux collectivités locales, dans une perspective de subsidiarité ;
- dans le domaine social, à stimuler et adopter les mesures nécessaires pour faire face aux problèmes structurels, concernant en particulier la famille et l’immigration, ainsi qu’aux problématiques contingentes qui se posent actuellement de manière particulièrement aiguë, en puisant dans les valeurs de solidarité qui sont à la base de notre civilisation, notamment dans les situations de « nouvelle pauvreté » qui se manifestent en Vallée d’Aoste aussi ;
- dans le domaine économique, à intervenir de manière structurelle dans les secteurs stratégiques, tels que le tourisme, les grandes oeuvres et le rôle d’Aoste en tant que capitale et ganglion central du « système Vallée d’Aoste », et pour soutenir les petites entreprises agricoles, industrielles et artisanales, qui forment l’ossature de l’économie valdôtaine, dans le moment de difficulté qu’elles sont en train de traverser à cause de la crise financière globale.
Le Congrès national de l’Union Valdôtaine indique enfin, comme méthode pour réaliser les objectifs indiqués, une plus forte cohésion qui assure le maintien de l’unité du Mouvement et la convergence des efforts des organes internes et des élus : une cohésion qui doit se concrétiser aussi par la multiplication des occasions de rencontre et de discussion au sein des sections, qui demeurent le canal privilégié du contact avec les différentes réalités locales, et dans le cadre des différentes manifestations publiques qui seront organisées.
Ego Perron, nouveau Président du Mouvement
« Je voudrais être le Président de tous les Unionistes : j’affronte cette tâche en sachant les difficultés du travail qui m’attend et en ce sens, je vais demander l’engagement de chacun, même de ceux qui n’ont pas voté pour moi, afin que l’on puisse sauvegarder la crédibilité et l’unité de notre Mouvement » : voilà les premiers mots d’Ego Perron, juste après son élection à la charge de Président de l’Union Valdôtaine, lors du 7ème Congrès National, le dimanche 23 novembre dernier, à Saint-Vincent.
Perron, 41 ans, ancien Président du Conseil de la Vallée, a été élu lors de la première votation, à laquelle ont participé 546 délégués sur 575 qui y ont droit, avec 342 voix en sa faveur, contre son adversaire Dino Viérin, ancien Président de la Région (202 voix), et 2 bulletins blancs.
En exposant au public sa motion programmatique, Perron a donc souligné « la volonté, de la part des unionistes, d’unir plutôt que de diviser, de rassembler plutôt que de séparer, d’associer les énergies plutôt que de les utiliser dans des discussions inutiles. Je pense qu’aujourd’hui, plus que jamais, le Mouvement a besoin d’unité, l’unité des Valdôtains mais surtout l’unité des unionistes ».
« Notre Mouvement – a continué Perron – doit continuer à être au centre de l’action politique : nous devons soutenir, jour après jour, l’action du Gouvernement et renforcer les rapports avec nos alliés. A ce propos, notre engagement est de lancer un message clair pour une politique fédéraliste et autonomiste, tant dans notre région qu’au niveau national, en ayant toujours comme référence les principes et les valeurs indiqués dans notre Statut ».
Le premier rendez-vous important pour le président Perron sera sans doute la confrontation avec le Conseil Fédéral, durant laquelle on procédera à l’élection d’un Vice-président et du Comité Fédéral. Le Comité Fédéral, qui représente tout à fait la direction de l’Union Valdôtaine, est composé du Président, des deux Vice-présidents, du trésorier et de cinq membres. Le trésorier et l’un des deux Vice-présidents seront nommés par le Président, alors que les cinq membres et l’autre vice-président sont élus par le Conseil Fédéral.
Lors de son intervention au sein du Congrès, Perron a déjà indiqué le nom de l’un des futurs Vice-présidents: il s’agit de David Follien, 30 ans, qui habite Aoste.