Union Valdôtaine

Le mouvement en ligne

2019

Intervention du Président Lavevaz

Congres annuel
Gressan le 30 novembre 2019

Chers Unionistes, chers invités,
Au début de ce Congrès, je voudrais rappeler les unionistes que pendant cette dernière année sont décédés, malheureusement ils sont nombreux, mais je veux en particulier rappeler Ivana Meynet, présidente de la section de Sarre, qui nous a quitté il y a seulement quelque semaine, après une vie dédiée à sa famille, à son pays et à l’amour pour son travail.

Je donne la plus chaleureuse des bienvenues à nos invités, qui aujourd’hui sont ici avec nous pour participer aux travaux de notre congrès annuel. Un congrès qui arrive dans un moment assez délicat de la politique valdôtaine, comme il n’y en a eu d’ailleurs un certain nombre dans la dernière année. J’ai décidé, pour ne pas ennuyer trop nos invités, de diviser mon intervention en deux partie, une première maintenant, autour du thème qu’on a choisi pour ce Congrès et la deuxième partie cet après-midi, pour ouvrir la discussion plus interne au Mouvement et pour donner l’occasion de quelque réflexion et intervention de votre part dans le débat qui suivra.

Je suis heureux d’avoir avec nous des amis, quelqu’un de vieille date, quelqu’un plus jeune, qui ont voulu participer à ce débat que nous estimons être de grand intérêt dans ce moment historique tout en particulier. Dans ce premier an de mon mandat j’ai eu déjà quelque belle occasion de partage avec d’autres mouvements autonomises du nord-est de l’Italie, avec nos amis historiques du PATT et de SVP en particulier, je salue le nouveau secrétaire du Patt M. Simone Marchiori qui est succédé à M. Franco Panizza, auquel nous envoyons nos salutations plus cordiales, que nous connaissons très bien car il a souvent été présent à nos congrès, comme l’année passée lors de mon élection. J’ai eu d’ailleurs le plaisir d’être présent au Congrès du PATT dans lequel a eu lieu l’élection de M. Marchiori. Je salue également un autre ami, qui est souvent intervenu à nos Congrès, M. Pierre-André Compte du mouvement autonomiste jurassien. On a aussi l’honneur d’avoir avec nous, comme je viens de vous dire des nouveaux amis. Des amis qui sont en train de débuter des parcours pour arriver à des formes réelle de autogouvernement et autodétermination de leur peuple, je salue M Mauro Vaiani presidente del consiglio federale Comitato Libertà Toscana avec lequel et avec d’autres amis, du Veneto par exemple on a entamé des discours de grand intérêt. C’est une envergure nouvelle pour nous, de parler d’autonomie de régions à statut ordinaire, mais qui nous voit forcément concernés en tant que fédéralistes convaincus. La réforme du titre V de la constitution, en particulier l’art.116, permet de nouvelles formes d’autonomie aux régions à statut ordinaire, et le fait que ces groupes naissants regarde à nous et aux mouvements autonomistes historiques comme point de repère, fait notre fierté.

A chaque occasion que nous avons eu de nous rencontrer, nous avons toujours été d’accord sur le fait de partager nos problèmes communs et surtout tacher de faire un front commun contre les menaces qui arrivent de ailleurs. On a partagé, encore pendant le dernier congrès du PATT du printemps derniers un nouveau document de collaboration, avec le but aussi d’avoir un poids de négociation plus important avec l’état Italien, tout comme avec l’Union Européenne. Avec les amis du Trentin évidemment en particulier pour les problématiques communes de la vie en montagne.

J’espère vraiment que ces collaborations, pas seulement puissent continuer, mais assumer aussi des caractères d’organisation plus régulière, avec la constitution, par exemple d’une table permanente de travail, comme on a envisagé pendant une rencontre des mouvements autonomistes historiques à Udine.

Je viens finalement à quelque réflexion, qui pourra être retenue ou pas par les amis qui interviendrons par la suite, sur le thème qu’on a choisi pour ce Congrès. L’épanouissement des mouvements autonomistes dans l’époque des populismes et des nationalismes. Le panorama politique a radicalement changé dans la dernière période, des réalités nouvelles sont arrivées dans nos régions, où les mouvements régionaux, depuis des décennies, avaient la pleine confiance de l’électorat, comme une tempête sans contrôle. Des mouvements d’envergure nationale, qui se sont encrés dans le tissu politique de nos régions en utilisant des nouveaux langages, des nouvelles formes de communication aux masses, des nouveaux arguments. Dans la plupart des cas, il s’agit de nouvelles réalités de droite radicale, voir même extrême, même souvent définies comme forces populistes, nationalistes et surtout en Italie et en France, « sovraniste ». Il ne faut pas, selon moi, sous-évaluer ce phénomène ou pire encore penser que ce soit un phénomène passager, car il est désormais enraciné dans la culture populaire.

Il y a évidemment tout un tissu socio-économique qui a, sans aucune doute, contribué à rendre très fertile le terrain pour l’enracinement de ce type de politique. Il suffit de penser que ces forces, en particulier les forces de droite, joue continuellement sur les thèmes de l’immigration et sur la crainte de l’Islam. L’immigration est un problème, la Lega l’a fait devenir LE problème. Bien qu’il faut dire que les forces démocratiques et libérales ont aidé ce processus avec une grande faiblesse sur les thèmes qui naturellement leur appartiennent le plus, comme instruction, santé, travail. Ils ont préféré suivre les populistes sur leur terrain, sans en tirer rien, mais avec le seul résultat de rendre l’immigration le centre de tout pour l’opinion publique pendant des mois entiers. Le langage du populisme a imprégné les discours publiques, le résultat est que le populisme gagne même … quand il perd, comme quelqu’un a bien dit. On doit tacher d’analyser et de comprendre au fond ce phénomène pour pouvoir tirer quelque conclusion et pouvoir le contenir.

Le populisme est un état d’âme, une prédisposition selon laquelle le peuple est toujours mieux que la classe politique qui gouverne, le peuple est un tout homogène, une entité singulière, sans distinction aucune. Dans le passé le peuple a été fait coïncider avec la race, l’ethnie, aujourd’hui avec une nation. Cette masse uniforme menacée par les dangers les plus différents, porte les leaders de ces mouvements à avoir, comme seul but, de dire ce que le peuple veut entendre et faire ce que le peuple veut qu’il soit fait. La synthèse est de donner des réponses simples, parfois banales, à des problèmes très sérieux et complexe, tout simplement en parlant au ventre des électeurs.

Le populisme a une nature anti-pluraliste. La différence et la distinction entre les intérêts et les valeurs ne sont pas significatives, ce qui est important est l’unité du peuple. Dans le langage des leaders, les adversaires politiques sont des ennemies à mépriser, des élites corrompues. Qui est à l’extérieur du pouvoir est le bien, qui est à l’intérieur le mal absolu. Cette vison anti-pluraliste a généré un centralisme des décisions, bien qu’il se cache derrière la participation populaire des modernes formes de démocratie participative comme la fameuse plateforme Rousseau. Il suffit de penser au système de contrôle féodal de Movimento 5 stelle lui-même. La vision moraliste, par contre a alimenté la culture de la conspiration et de l’inimitié.

Les deux choses ensemble, l’anti-pluralisme-moraliste a rendu une grande partie de l’électorat de ces mouvements, complètement incapable d’une analyse objective des résultats acquis par leur mouvement. Si quelque chose ne fonctionne pas, ou n’a pas fonctionné, la faute est toujours à quelqu’un d’autre, aux « poteri forti », aux « professoroni », à M.me Merkel ou à Bruxelles.

Mais la vraie question est : comment peut-on limiter ce phénomène ?

Sans doute il faut tacher de réduire les causes du malaise social, la corruption qui est encore si répandue dans les administrations publiques, pour faire seulement un exemple, on doit tacher de redonner confiance dans la politique, à travers une plus directe confiance aussi des administrations publiques. Il faut intervenir aussi sur un plan plus strictement culturel, le populisme est une menace réelle et directe de la démocratie représentative. On doit tacher nous aussi de modifier notre langage, pour tacher de rendre moins attractif l’appel populiste. Si l’on parle de « vitalizzi », par exemple, ils seront toujours un pas avant à nous…

Sur le plan de la communication ils possèdent des orchestrations très bien organisée qui seraient dignes de Joseph Goebbels, le chef de la propagande nazie. Ils ont construit une sorte de fiction politique, dans laquelle les personnages politiques se font voir avec le pain et Nutella le matin au petit déjeuner ou sur le lit avec la copine, tout pour créer un lien émotionnel avec leur base. Ils organisent un contrôle complet des reseaux sociaux, à travers une fidélisation capillaire des sympathisants, dans le but d’avoir toujours clair quel est, jour après jour, l’argument plus cliqué sur les socials, et donc le point à retenir comme argument d’intérêt et sur lequel faire intervenir les personnages de pointe.

Ces prémisses faites, si l’on ajoute le battage national des médias traditionnels, comme télévision ou presse ordinaire, le défit semblerait perdu en partance, mais heureusement ce n’est pas ainsi.

Nous, de notre part, on a la force des contenus, la forces d’arguments identitaires, la force de l’histoire. Hélas, dans le moment historique que nous vivons, ou les gens n’ont presque plus envie d’approfondir des arguments qui concernent la politique, on doit tacher de franchir ce mur de populisme, qui possède la plus grande facilité de parler aux gens, avec des messages courts, des slogans, pour arriver encore une fois aux cœurs de nos bases. Pour que cela soit possible, on doit passer à côté de ce mur, si l’on ne peut pas le dépasser, et retourner à un contact plus direct avec nos sympathisant et nos adhérents, à travers nos sections sur le territoire, par exemple, évidemment sans oublier les opportunités que les réseaux sociaux nous donnent aussi pour véhiculer nos messages et nos informations.

Comme je viens de dire, nous avons de notre part les contenus, et c’est sur ce point que nous devons viser nos efforts, une politique plus active et réellement participé de nos adhérents sur des thèmes d’intérêt, évidemment en donnant successivement des réponses concrètes aux instances, peut vraiment être un moyen pour dépasser ce mur, apparemment insurmontable du populisme.

Cet après-midi je continuerai mon intervention plus concernant notre Mouvement et la politique locale.

Pour l’instant, je vous fais mes souhaits d’un profitable travail à vous tous !

Intervention du Président – Clôture des travaux

Congrès Annuel

Gressan le 30 novembre 2019

Intervention de clôture du Président Erik Lavevaz


Chers Congressiste, Cher amis,Nous voilà finalement en famille, après le débat avec nos amis autonomistes de ce matin, qui nous a fait cadeau de suggestions de grand intérêt à retenir, pour parler de nous et de notre maison commune, notre Union Valdôtaine. Le Congrès annuel, est le moment du bilan de l’activité de l’année qui s’écoule, mais surtout le moment le plus important de confrontation et de programmation pour la nouvelle année et l’avenir. C’est le moment le plus important de confrontation et d’écoute des Unionistes et des sections, bien que tout au long de l’année, au conseil fédéral, comme dans les rencontres périodiques avec les présidents, la voie des sections peut être toujours portée à l’attention des organes dirigeants, le Congrès a le rôle, vital pour un mouvement, de tracer la bonne route, de tracer la ligne politique de l’Union Valdôtaine. Pour être précis, à vraie dire, conformément à nos statuts, le congrès annuel devrait être seulement un congrès thématique… mais vous me pardonnerez, j’espère, ce petit changement d’habitude, que je retiens nécessaire, voir même vital pour notre futur immédiat et donc vous me donnerez la possibilité de parler un peu avec vous de politique et d’actualité, sans déranger trop nos statuts.

Je vous l’avoue dès maintenant que pour quelque temps j’ai pensé, de concert avec mes plus précieux collaborateurs, mes deux vice-présidents et le trésorier, que ceci, aujourd’hui aurait été un Congrès extraordinaire, c’est à dire un congrès pour élire un nouveau président… mais on a finalement fait des choix différents, on a fait le choix le moins conciliant pour nous, mais le choix qu’on a estimé être le mieux en ce moment pour l’Union Valdôtaine.

Il y a 14 mois je me suis présenté à vous, plein de doutes et d’appréhension pour la tache lourde et de grande responsabilité que je m’apprêtais à aborder. J’étais conscient de prendre le gouvernail d’un bateau avec une grande histoire, un bateau précieux et de grand prestige. Notre bateau, franchement ne naviguait déjà pas dans des eaux trop calmes, mais jamais j’aurais pu imaginer la tempête qui m’attendait, tout juste après avoir mis la proue du navire hors du port. Simplement la tempête parfaite. Une bonne partie des bons propos lancés dans notre congrès, dans lequel j’avais envisagé un parcours pour redonner crédibilité à notre Mouvement, pour redonner confiance dans l’Union Valdôtaine, se sont écrasé contre un mur un matin de janvier. Les semaines à suivre ont été très difficiles, entendre qu’il y avait quelqu’un de la soi-disant ndrangheta qui voulais « prendre », littéralement l’Union Valdôtaine, entendre le nom de notre Mouvement accompagné maladroitement au malaffare a été très difficile à supporter et, à chaque occasion, c’était un nouveau coup de poignard, en particulier quand quelques mois plus tard d’autres faits divers ont bouleversé notre année difficile.

Malheureusement c’est nous tous, les adhérents, les sympathisants qui nous avons dû, et hélas nous devons encore, subir le pire des traitements, constamment maladroitement approchés à ces passages d’actualité, qui ont sans doute impliqué la responsabilité personnelle de quelque élu, voire même illustres, du Mouvement, mais qui n’a rien à voir avec la vie et avec l’histoire de l’Union Valdôtaine. Beaucoup de gens ont traversé 70 ans d’histoire, beaucoup ont également utilisé le Mouvement, en particulier dans ses moments de plus grande splendeur politique, pour son propre usage, quelqu’un a fait des erreurs, pour lesquelles il y aura les lieux appropriés pour se défendre et où éventuellement prouver son innocence, comme on l’espère. Mais tout cela n’a rien à voir avec nous et avec l’Union Valdôtaine ! C’est très simple, mais aussi très facile à utiliser comme le plus misérable des attaques de la plus basse politique.
Bien sûr, il fait plus de bruit un arbre qui tombe qu’une forêt qui grandit.

Après ces passages, je me suis convaincu que, plus que jamais, un véritable nouvel élan identitaire est désormais nécessaire dans notre Mouvement. Nous avons consolidé l’habitude d’embarquer sur notre navire n’importe quoi et n’importe qui, avec n’importe quelle histoire politique passée, seulement avec le misérable but de recueillir quelque voix de plus, peut-être même pas dans l’intérêt de la cause unioniste… mais seulement de quelqu’un ! Et bien… avec ces attitudes nous sommes arrivé au point où le navire est presque coulé … au fond de la mer! Nous avons la nécessité absolue d’être rigoureux dans le choix de nos candidats, à tout niveau, l’identité politique et culturelle doivent venir au premier rang, ou mieux doivent être le seul point à analyser, en dépit de la capacité personnelle présumée de « porter des voix ». On a eu de nombreux exemples, dans les années, mais ils ne sembleraient pas nous avoir appris le nécessaire pour ne plus tomber dans la faute.

L’élan identitaire ne peut que se faire avec la crédibilité de la politique de notre Mouvement, la crédibilité de la politique ne peut que se faire avec la cohérence des actions, la cohérence des actions demande une politique droite et sans compromis. Nous avons eu la chance et l’honneur de gouverner notre région pendant des décennies, et nous avons pu assurer des niveaux très haut de services, d’investissement dans tous les domaines, qui ont rehaussé l’éclat de notre région au niveau national et international et surtout, nous avons pu assurer l’épanouissement de notre spécialité statutaire et notre autonomie comme personne n’aurait pu faire !

Mais il faut être honnête, il faut être objectif… ces nombreuses années de gouvernement n’ont pas de la même façon bien fait à notre identité de Mouvement. Je viens de parler de politique droite et sans compromis pour envisager un élan identitaire… il est bien connu le fait que c’est difficile, voire même impossible, de gouverner sans compromis. Alors on doit comprendre jusqu’à où on peut sacrifier l’aspect identitaire en faveur du bon gouvernement, ou plutôt, quand le bon gouvernement ne s’avère plus possible, sauver, au moins, l’identité.

On doit espérer que les bœufs ne soient pas tous déjà sortis de notre étable….parce que notre identité est aujourd’hui presque à reconstruire complètement et des erreurs ne sont plus admissibles, peine l’échouement de notre parcours de remonté, déjà compliquée. Des passages nouveaux nous sont demandés, il nous faut finalement remettre la fierté de notre identité avant toute autre chose, avant tout compromis politique ou administratif.

Lors de mon élection à Président du Mouvement, il y avait un point qui était central dans ma motion, le rapprochement des mouvements de l’aire autonomiste. On a travaillé pendant une année entière avec cet objectif, avec des hauts et des bas, des accélérations et des moments de stase. Le premier pas formel le 16 novembre 2018, avec un engagement des cinq forces autonomistes pour faire un parcours partagé de fédération des mouvements. Les mois sont passés sans jamais arriver à un point, parce que tous les quinze jours il y avait une prise de position différente par rapport au parcours à aborder. Fédération, fusion, nouveau sujet politique etc… le résultat obtenu a été une grande confusion.

Nous avons à chaque occasion réaffirmé le fait que notre Mouvement ne pouvait pas être mis en discussion, pour des raisons d’histoire, pour des raisons de numéros, même pour des banales raisons d’opportunité politique … mais surtout, bien plus simplement, pour des raisons de bon sens ! Je ne veux pas retourner aux motivations, que je peux même très bien comprendre, pour lesquelles la plus grande partie des adhérents des mouvements née de côtes de l’Union Valdôtaine a quitté notre Mouvement, mais presque tous, quand ils sont partis, ils ont dit la même phrase : Je m’en vais… mais je reste unioniste ! ah… voyez, c’est peut-être une phrase qui paraît banale… mais il ne l’est pas du tout.

C’est la démonstration la plus naturelle et génuine du fait que l’être unioniste n’est pas simplement l’appartenir à un Mouvement, c’est plutôt une façon de vivre la politique, voire même une façon d’être Valdôtain. Si nous voulons, ajoutons aussi les paroles qu’on a entendu ce matin… finalement vraiment quelqu’un avec du bon sens pourrait penser que, d’un jour à l’autre on pourrait mettre de côté ce patrimoine immense, seulement pour faciliter la route à quelqu’un ?

Je reste tout de même sincèrement convaincu que les parcours des autonomistes ne peuvent pas être divergeant, si l’on ne veut pas ouvrir les portes au mouvements populistes et surtout pas aux mouvements et partis nationaux de droite, que, toujours plus s’approchent à des sympathies néo-fascistes.

Mais pour faire ce type de parcours il faut avoir clair le but et les moyens. Dans ces derniers temps la constitution d’un nouveau sujet politique, qui devrait naître de la fusion de Alpe et UVP est apparu. En cohérence avec le parcours de simplification de l’aire autonomiste envisagé, le fait de réduire le numéro des mouvements présents sur l’échiquier politique valdôtain est un point d’intérêt à retenir, qui va dans la juste direction.

Cela dit, je continue à rester de mon opinion, c’est à dire qu’un parcours de réel renouvellement et de refondation du monde autonomiste ne peut que partir des bases, et non pas de la fusion des groupes des élus. Comme j’ai eu occasion de dire il y a quelque jour, nous avons besoin d’un renouvellement des méthodes, des personnes et des contenus… mais pas du conteneur.

Dans ce sillon j’estime que le travail de l’Union Valdôtaine devrait se pencher dans le futur proche, ou plutôt mieux dans l’immédiat : envisager des méthodes de participation des inscrits et des sympathisants dans le débat politique, sur les thèmes, sur les contenus qui touchent les intérêts et les problèmes de chaque Valdôtain. Avec un système de participation de ce type, vraiment on peut penser de rapprocher les valdôtains à la politique et comme conséquence naturelle à l’Union Valdôtaine… il faut le faire tout de suite.

Je pense, et l’idée est complètement partagé par le Comité Fédéral, qu’un parcours de renouvellement des méthodes peut partir dès tout de suite, on peut essayer de faire un grand effort d’ici les élections municipales, pour ouvrir des débats sur les grands thèmes d’intérêt, en passant par une modification de nos statuts qui permette une organisation, du Mouvement même, autour de l’objectif de la participation active. C’est un défi challengeur, mais gagnant !

Un objectif à aboutir aussi dans l’immédiat, qui a été maintes fois entamé pendant toute l’année, mais jamais résolu est le problème de la communication dans l’Union Valdôtaine. Communication interne entre organes et sections, mais également envers le monde externe à notre Mouvement. Un plan de la communication est à l’étude et sera bientôt mis en route, cela évidemment avec des interventions proportionnées à nos disponibilités économiques assez réduite. Je croix que nous regrettons tous Le Peuple, mais hélas c’est utopique de penser à un retour à ces moments, mais quelque chose, tous ensembles, on peut le faire !

Je m’excuse pour mes lacunes et mes défauts, j’ai fait de mon mieux mais j’aurais du surement faire d’avantage dans cette année. En cette occasion permettez-moi seulement de remercier vous tous pour votre engagement pour notre Mouvement, les présidents de sections, les déléguées etc, mais surtout mes deux vices, le trésorier et les membres du Comité qui ont travaillé avec passion et dévouement pendant toute l’année. Je remercie aussi Lea, Giulio et encore Julienne pour la précieuse collaboration. J’avoue d’avoir passé une des années les plus difficiles et exigeantes de ma vie, mais je suis toujours plus fier d’être Unioniste et surtout d’être votre Président.

Merci !
VIVE l’Union Valdotaine et VIVE la Vallée d’Aoste

Motion Finale

Le Congrès de l’Union Valdôtaine,
réuni à Gressan Samedi 30 Novembre 2019,

Ayant pris acte de la difficulté de poursuivre un parcours fédératif avec les autres forces autonomistes régionales ;

En constatant que le parcours des autonomistes Valdôtains, même si pas univoque, doit être tout de même convergeant dans les objectifs.

Ayant constaté la nécessité absolue de redonner des points de repère crédibles pour l’électorat autonomiste, qui représente toujours la grande majorité des valdôtains, qui en dépit de références fortes sera ensorcelé par la dérive populiste.

Ayant constaté la nécessité de renouveler et renforcer l’esprit unioniste et relancer une activité vivace et un esprit proactif, afin de remettre les Unionistes et les Valdôtains au centre de l’activité politique, en particulier en visant à une participation active des inscrits et des sympathisants sur les thèmes généraux de la politique et de la vie des Valdôtains, tel que santé, système de protection sociale, agriculture, commerce, tourisme, environnement, instruction, travail, etc.

Rappelant que pour l’Union Valdôtaine les Communes reste le pilier central du fédéralisme global invoqué par le premier article de nos statuts.

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Engage le Président, le Comité Fédéral, le Conseil Fédéral, toutes les sections et les élus à tout niveau à un effort extraordinaire pour le 2020, pour relancer l’Union Valdôtaine dans le futur, et pour un réel renouvellement des méthodes et de contenus de l’activité politique. L’Union Valdôtaine, reste le mouvement faisant référence dans le monde autonomiste Valdôtain, et reste au centre de tout l’échiquier politique de notre région, mais un nouvel élan s’avère nécessaire.

Engage le Comité Fédéral à nommer une commission, dans le plus bref délai, pour élaborer une mise à jour de nos statuts, évidemment sans ébranler de nulle façon les articles identitaires et fondants de notre Mouvement, mais dans le but d’arriver d’ici le printemps prochain à un congrès pour approuver les modifications proposées par la commission, qui puissent permettre un processus de partage et de discussion avec la base unioniste, sur le sillon de notre histoire de travail avec les sections, mais surtout autour de thèmes spécifiques, objet d’intérêt de la population Valdôtaine et, par conséquence naturelle, de la politique. Une nouvelle forme de participation active s’impose pour rapprocher les Valdôtains de la politique et de l’Union Valdôtaine.

Engage tous les adhérents et les sympathisants à travailler avec conviction, jour après jour, pour expliquer le renouvelé esprit identitaire de l’Union Valdôtaine, afin de reconquérir la confiance de tous ceux qui se sont éloignés de notre famille, mais qui en partagent toujours les idéaux et les objectifs.

Engage les élus et les organes du Mouvement à remettre les pendules à l’heure. Dans la politique régionale le Mouvement doit reprendre la centralité de la gestion politique, de concert avec le groupe des élus, mais en accordant toujours la priorité absolue à l’épanouissement du parcours de valorisation de l’identité de l’Union Valdôtaine en dépit de médiations forcées.

Engage les organes du Mouvement à un parcours rigoureux dans la construction des listes des candidats à tout niveau, l’histoire politique et personnelle des candidats doit être le seul aspect à analyser, en dépit de la capacité présumée de « porter des voix ».

Engage toutes les sections, en vue des élections municipales de 2020, à évaluer avec attention les alliances à aborder, sans vouloir donner des indications forcées, le Congrès demande de retenir préférables des accords qui concernent des mouvements autonomistes et à éviter des accords avec les forces nationalistes ou populistes.

Engage le Comité fédéral à présenter aux sections et au Conseil Fédéral une ébauche de code éthique à discuter, pour donner des règles pour les nouvelles cotisations et les candidatures.

Engage le Président et le Comité Fédéral à défendre, dans toutes les instances appropriées, le nom et l’histoire de l’Union Valdôtaine, de tous ceux qui maladroitement utiliseront de façon inopportunes le nom de notre Mouvement, afin que personne ne puisse entraver le parcours de reconstruction de l’image de l’Union Valdôtaine