Union Valdôtaine

Le mouvement en ligne

La renaissance de l’idéal autonomiste

1974 > 1983

Le monopole que les DP exercent sur le gouvernement régional engendre des mécontentements au sein de la majorité, qui se manifestent en plein jour en automne 1974 : à la suite de la nomination des organes dirigeants de notre mouvement, le 6 octobre, le nouveau président du Mouvement Mario Andrione entame une action politique qui aboutit à renverser le gouvernement Dujany. Une coalition qui réunit les trois mouvements autonomistes, avec l’appui extérieur de la DC et du PSI, prend le pouvoir : Andrione est élu à la présidence du gouvernement régional.

Le 18 janvier 1975 Joseph-César Perrin succède à Andrione à la présidence de l’UV. Au mois de mars les trois composantes autonomistes signent un pacte fédératif et se présentent unies aux élections municipales du 15 juin. La « Fédération régionaliste » ainsi constituée remporte la victoire, seule ou en coalition, dans 28 Communes.

Le 28 mars 1976, lors d’une grande assemblée populaire réunie à Saint-Vincent, les représentants de l’Union Valdôtaine, du Rassemblement Valdôtain et de l’Union Valdôtaine Progressiste se prononcent pour la réunification du mouvement autonomiste. Les 20 et 21 juin les élections politiques ont un résultat ambigu : le sénateur élu est l’unioniste Pierre Fosson, exprimé par la coalition UV-RV-UVP-DC-PRI ; alors que le député communiste Ruggero Millet est exprimé par la coalition adversaire (PCI-PSI-PDUP). Le 12 décembre 1976 le Congrès de Saint-Vincent décide à l’unanimité la réunification de l’Union Valdôtaine, qui vient de renouveler ses organes et de confirmer son président Joseph-César Perrin.

Séverin Caveri meurt le 19 décembre 1977 : membre fondateur et premier président de l’UV, ancien président du Conseil de la Vallée et du gouvernement régional, il a été l’homme politique le plus marquant de la Vallée d’Aoste autonome.

La montée unioniste est irrésistible: les élections régionales de 1978 voient le succès de notre Mouvement qui, avec ses 9 conseillers, devient le parti de majorité relative. Mario Andrione est confirmé à la présidence d’un gouvernement qui comprend l’UV, la DC, le PSDI et la fraction dissidente de l’UVP qui n’a pas adhéré à la réunification.

L’Union Valdôtaine célèbre son premier Congrès national à Saint-Vincent du 23 au 25 mars 1979 : Joseph-César Perrin est confirmé à la présidence. Le 3 juin les élections politiques aboutissent au succès de la coalition autonomiste guidée par l’Union Valdôtaine et comprenant l’UVP, les DP et le PLI : le sénateur Pierre Fosson est confirmé et César Dujany devient député. La semaine suivante, les 10 et 11 juin, se déroulent les premières élections du Parlement européen au suffrage universel : l’Union Valdôtaine a réuni sous son symbole les mouvements autonomistes, régionalistes et fédéralistes de l’Italie tout entière et se présente dans toutes les circonscriptions électorales de la Péninsule. Le résultat ne donne pas droit à un élu, mais le pourcentage atteint en Vallée d’Aoste (37,5% des voix) représente un succès remarquable.

Le 13 mars 1980 le Conseil de la Vallée vote la construction de l’autoroute du Mont-Blanc, malgré l’opposition du PCI et de « Democrazia Proletaria » : cet ouvrage incontournable complètera l’équipement routier du « carrefour d’Europe ». Les élections municipales des 8 et 9 juin voient le succès des listes soutenues par l’UV dans 42 Communes ; à Aoste notre Mouvement obtient 6 sièges (2 de plus par rapport aux consultations précédentes). La joie pour le résultat est ternie par la mort subite, le premier jour des votations, du conseiller régional unioniste Bruno Salvadori, directeur du « Peuple Valdôtain ».

Le 26 novembre 1981 est promulguée la loi de répartition financière qui assure à la Vallée d’Aoste une quote-part de 9/10es des impôts perçus dans la région.

Le 12 mars 1982 le Parti Socialiste Italien décide d’adhérer à la majorité régionale. Au mois de juillet naît « Finaosta », société financière qui œuvre pour le compte de la Région.

Les 26 et 27 juin 1983 se déroulent ensemble les élections politiques et les régionales, dont les résultats attestent la popularité de l’UV : Pierre Fosson et César Dujany sont confirmés au Parlement et les conseillers régionaux unionistes restent au nombre de neuf. UV, DP, DC et PRI forment le troisième gouvernement guidé par Mario Andrione, qui démissionne cependant au mois de décembre, à la suite d’une enquête judiciaire concernant le Casino de Saint-Vincent.